TORONTO - Kirsty Duncan est consciente qu'il reste encore du pain sur planche.

La ministre des Sports et des Personnes handicapées a fait de la lutte aux abus et au harcèlement dans le sport son cheval de bataille depuis qu'elle est entrée en fonction en janvier 2018.

Elle a instauré de nombreuses mesures, dont l'adoption d'un code de conduite pour les diverses fédérations sportives canadiennes, le financement du Centre de règlement des différends sportifs du Canada pour la mise sur pied d'un bureau d'enquête et la création d'une ligne téléphonique confidentielle dédiée aux athlètes et aux témoins qui ont vécu de l'abus ou du harcèlement.

« Je veux que les gens sachent que nous sommes proactifs dans ce dossier. Ça continue. Ça n'arrête pas. C'est l'une des priorités de notre gouvernement, a confié Mme Duncan. Ma priorité est de mettre un terme aux abus et de protéger tous les athlètes, ainsi que nos enfants. »

Dans le cadre d'un article publié plus tôt cette semaine, La Presse canadienne revenait sur les conclusions d'une étude menée au printemps par AthlètesCAN en collaboration avec l'Université de Toronto démontrant que la violence psychologique est beaucoup plus répandue qu'on pourrait le croire.

Ainsi, près d'un cinquième des 764 athlètes consultés, qui sont actuellement membres actifs d'une équipe nationale, disent avoir été victime de violence psychologique, alors que chez les 237 athlètes à la retraite interrogés, la proportion des victimes se rapproche du quart.