L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé mardi qu'elle ne ferait pas appel de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui a exclu pour deux ans la Russie des grandes compétitions internationales à la suite d'un scandale de dopage.

L'agence basée à Montréal « confirme qu'elle n'a pas porté en appel devant le Tribunal fédéral suisse la décision rendue en décembre 2020 » par le TAS dans l'affaire qui l'opposait à l'Agence antidopage russe Rusada, dans un communiqué.

En raison d'une cascade de tricheries et de dopage institutionnalisé, la Russie a été exclue pour deux ans des grandes compétitions internationales, mais ses athlètes pourront concourir sous bannière neutre s'ils n'ont jamais été convaincus de dopage, selon la décision du TAS rendue le 17 décembre.

L'AMA, qui voulait sanctionner les tricheries à répétition de la Russie visant à dissimuler un système de dopage institutionnalisé, réclamait quatre ans de mise au ban et des conditions drastiques pour que les sportifs russes puissent concourir sous bannière neutre.

Le gendarme mondial de la lutte antidopage avait néanmoins salué ce verdict tout en se disant « déçu » qu'il n'ait pas suivi toutes ses recommandations.

« L'AMA reste déçue que le TAS, sur la base de son propre examen de la proportionnalité, n'ait pas accepté toutes les conséquences que l'Agence avait proposées pour une durée de quatre ans », souligne-t-elle.

Mais un éventuel appel devant le Tribunal fédéral suisse n'aurait pas permis d'aborder le fond de l'affaire, explique l'agence.

« Par conséquent, et sur la recommandation unanime de ses conseillers juridiques internes et externes, l'AMA est convaincue qu'un appel n'aurait eu aucune utilité et a donc décidé de ne pas amener ce cas au Tribunal fédéral suisse », conclut le communiqué.

Les mesures infligées aux Russes, qui prendront fin le 16 décembre 2022, incluent les JO de Tokyo à l'été prochain et les JO-2022 de Pékin, mais pas ceux de Paris en 2024. Surtout, elles toucheront avant tout les symboles de l'Etat russe, épargnant les sportifs eux-mêmes qui pourront concourir sous bannière neutre s'ils n'ont jamais été convaincus de dopage.