L'AMA accusée de légèreté
Amateurs vendredi, 1 avr. 2005. 11:37 vendredi, 13 déc. 2024. 05:03
PARIS (AFP) - L'Agence mondiale antidopage (AMA) a été accusée d'agir "avec une légèreté déconcertante" par la Fédération internationale d'aviron (FISA) qui a critiqué violemment le comportement de son président Dick Pound.
Dans une lettre de trois pages adressée à Dick Pound, avec copie notamment au président du Comité international olympique Jacques Rogge, le président de la FISA Denis Oswald a cité plusieurs exemples, notamment les récents commentaires de Dick Pound à propos des athlètes grecs Costas Kenteris et Ekaterini Thanou innocentés par leur fédération nationale.
"L'AMA a tendance à se désengager de certains rôles fondamentaux qui constituent sa raison d'être tels que les contrôles hors compétition et elle s'investit de missions qui ne font pas partie de son cahier des charges et qui ne sont pas de sa compétence. Sur ce plan, elle agit même parfois avec une légèreté déconcertante", écrit Denis Oswald dans cette lettre dont une copie est parvenue à l'AFP.
Le président de la FISA qualifie de "totalement déplacée" et même "insultante" une lettre du directeur des Affaires juridiques de l'AMA à propos d'une décision de la Fédération sud-africaine d'aviron dont, note Denis Oswald, "la FISA n'a pas encore reçu le dossier complet".
"Il nous semble dès lors particulièrement malvenu que l'AMA émette des commentaires sur une décision que nous ne vous avons pas communiquée car elle n'est pas définitive. (...) C'est là une violation flagrante de l'indépendance d'une fédération internationale et de la séparation des rôles et des pouvoirs prévue dans le mouvement olympique", estime Denis Oswald.
Ingérence inacceptable
"Sans vouloir intervenir pour une autre fédération internationale, nous devons relever que vos récents commentaires reproduits dans la presse au sujet de l'affaire Kenteris-Thanou nous inspirent la même réaction et confirment qu'il s'agit d'une attitude délibérée et systématique de l'AMA", relève la FISA.
"Avant même que l'IAAF ait eu le temps de réagir suite à la décision de la fédération grecque et sans avoir en main tout le dossier, vous vous êtes permis d'émettre des avis et de donner des conseils pressants pour ne pas dire des directives à la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui est pourtant seule compétente à ce stade de la procédure. Cette ingérence dans les affaires internes d'une Fédération internationale est totalement inacceptable et viole le Code antidopage lui-même", souligne Denis Oswald.
Le président de la FISA évoque également le cas de la rameuse Olena Olefirenko, privée avec le quatre de couple ukrainien de la médaille de bronze aux JO d'Athènes après un contrôle positif (stimulant).
De l'avis de la commission exécutive du CIO, l'athlète "n'avait commis aucune faute", poursuit Denis Oswald. "C'est notre conviction aussi et c'est pourquoi nous n'avons pas suspendu l'athlète (...) mais avons exclu le médecin négligent pour quatre ans. Nos juristes se passent donc de vos commentaires et de vos conseils quant aux déductions que l'on peut ou ne peut pas faire de ce dossier et quant à vos spéculations sur des cas futurs".
"Il est inadmissible pour les fédérations internationales de se voir, en quelque sorte, mises sous la tutelle de l'AMA et de se voir constamment épiées, jugées, conseillées et gratifiées de bons ou mauvais points", tempête Denis Oswald en demandant en conclusion que "l'AMA exécute sans déborder de son rôle les tâches pour lesquelles elle a été créée et pour lesquelles le mouvement olympique lui verse environ 10 millions de dollars par année".
Dans une lettre de trois pages adressée à Dick Pound, avec copie notamment au président du Comité international olympique Jacques Rogge, le président de la FISA Denis Oswald a cité plusieurs exemples, notamment les récents commentaires de Dick Pound à propos des athlètes grecs Costas Kenteris et Ekaterini Thanou innocentés par leur fédération nationale.
"L'AMA a tendance à se désengager de certains rôles fondamentaux qui constituent sa raison d'être tels que les contrôles hors compétition et elle s'investit de missions qui ne font pas partie de son cahier des charges et qui ne sont pas de sa compétence. Sur ce plan, elle agit même parfois avec une légèreté déconcertante", écrit Denis Oswald dans cette lettre dont une copie est parvenue à l'AFP.
Le président de la FISA qualifie de "totalement déplacée" et même "insultante" une lettre du directeur des Affaires juridiques de l'AMA à propos d'une décision de la Fédération sud-africaine d'aviron dont, note Denis Oswald, "la FISA n'a pas encore reçu le dossier complet".
"Il nous semble dès lors particulièrement malvenu que l'AMA émette des commentaires sur une décision que nous ne vous avons pas communiquée car elle n'est pas définitive. (...) C'est là une violation flagrante de l'indépendance d'une fédération internationale et de la séparation des rôles et des pouvoirs prévue dans le mouvement olympique", estime Denis Oswald.
Ingérence inacceptable
"Sans vouloir intervenir pour une autre fédération internationale, nous devons relever que vos récents commentaires reproduits dans la presse au sujet de l'affaire Kenteris-Thanou nous inspirent la même réaction et confirment qu'il s'agit d'une attitude délibérée et systématique de l'AMA", relève la FISA.
"Avant même que l'IAAF ait eu le temps de réagir suite à la décision de la fédération grecque et sans avoir en main tout le dossier, vous vous êtes permis d'émettre des avis et de donner des conseils pressants pour ne pas dire des directives à la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui est pourtant seule compétente à ce stade de la procédure. Cette ingérence dans les affaires internes d'une Fédération internationale est totalement inacceptable et viole le Code antidopage lui-même", souligne Denis Oswald.
Le président de la FISA évoque également le cas de la rameuse Olena Olefirenko, privée avec le quatre de couple ukrainien de la médaille de bronze aux JO d'Athènes après un contrôle positif (stimulant).
De l'avis de la commission exécutive du CIO, l'athlète "n'avait commis aucune faute", poursuit Denis Oswald. "C'est notre conviction aussi et c'est pourquoi nous n'avons pas suspendu l'athlète (...) mais avons exclu le médecin négligent pour quatre ans. Nos juristes se passent donc de vos commentaires et de vos conseils quant aux déductions que l'on peut ou ne peut pas faire de ce dossier et quant à vos spéculations sur des cas futurs".
"Il est inadmissible pour les fédérations internationales de se voir, en quelque sorte, mises sous la tutelle de l'AMA et de se voir constamment épiées, jugées, conseillées et gratifiées de bons ou mauvais points", tempête Denis Oswald en demandant en conclusion que "l'AMA exécute sans déborder de son rôle les tâches pour lesquelles elle a été créée et pour lesquelles le mouvement olympique lui verse environ 10 millions de dollars par année".