Au cours des deux dernières semaines, on a pu constater qu'Andre De Grasse n'est pas le seul Canadien qui s'illustre en athlétisme, alors que le pays a connu des Mondiaux exceptionnels à Pékin.

Il y a eu une récolte de huit médailles, un record pour l'unifolié, et une septième position au classement général des pays.

Est-ce que le Canada pourra poursuivre sur sa lancée dans les prochaines années?

 « Ce sont des athlètes qui étaient en progression et qui présentement sont en éclosion au niveau international », a déclaré Laurent Godbout, responsable des communications à la Fédération québécoise d’athlétisme.

« À un an des Jeux de Rio, on peut dire qu'un podium aux Championnats du monde est très important pour la confiance. »

Selon quelques acteurs du milieu, notamment l’entraîneur et ancien sprinteur Hank Palmer, ces succès historiques ont déjà des répercussions concrètes.

« Cette semaine, j'ai reçu 10 demandes de parents qui veulent inscrire leur enfant en athlétisme. Ce n'est pas une coïncidence. »

« Si tu vas voir un commanditaire et que tu as huit athlètes qui ont remporté des médailles, que tu en as avec le potentiel d'être médaillés olympiques et que 22 sur 49 ont atteint les demi-finales, tu es plus en business pour discuter avec des commanditaires », ajoute Godbout.

À la traîne depuis quelques années, le développement et la promotion de l'athlétisme à travers le Canada pourrait connaître un regain grâce à ces performances.

« L'inspiration dans les yeux des athlètes à la télévision se transmet aux jeunes qui regardent, croit Palmer. Ils veulent à leur tour faire les efforts pour atteindre ces sommets. »

Autre preuve du succès canadien aux Mondiaux, quatre records nationaux ont été battus. Aussi, 61 % des athlètes canadiens ont atteint au moins la demi-finale de leur discipline, ce qui est environ deux fois plus qu'à l'habitude.