BERLIN (AP) - Le président du comité national olympique autrichien a déclaré que son pays devait tirer les leçons du scandale de dopage qui l'a frappé pendant les Jeux olympiques d'hiver de Turin, le mois dernier.

En Italie, la police italienne, à la recherche de matériel de dopage et de produits interdits, avait perquisitionné les quartiers de l'équipe autrichienne de biathlon et de ski de fond, tandis que des contrôleurs antidopage avaient effectué des prélèvements sur 10 athlètes.

Ces perquisitions avaient été déclenchés par la présence en Italie de l'entraîneur Walter Mayer, qui avait été suspendu de Jeux olympiques à la suite d'une affaire de dopage sanguin aux Jeux de Salt Lake City en 2002.

Alors que les 10 athlètes autrichiens ont été contrôlés négatifs, la police italienne et le Comité international olympique enquêtent toujours.

«Je ne voulais rien de tout ça, et ce qui s'est passé n'était absolument pas nécessaire», a déclaré Leo Wallner dans un entretien publié samedi dans le journal Kurier. «Nous devons en tirer les leçons.»

Wallner a déclaré que l'Autriche devait accepter que la présence de Mayer aux Jeux avait été vue comme une «provocation» mais il a ajouté qu'il n'était pas possible de l'empêcher de se rendre à Turin.

«Walter Mayer était un homme libre, a-t-il déclaré. Personne ne peut dire jusqu'où ça ira. J'espère que nous ne serons pas privés (des prochains JO).»

Le gouvernement autrichien travaille actuellement sur une loi antidopage. En vertu de ce projet, qui pourrait être voté d'ici quelques semaines, les athlètes coupables de dopage perdront le soutien fédéral mais ne seront pas poursuivis, selon des informations de la chaîne de télévision ORF citant Karl Schweitzer, le secrétaire d'État aux Sports.