STRASBOURG (AFP) - L'avocat de l'athlète français Fouad Chouki, contrôlé positif à l'EPO (erythropoïétine) après la finale du 1500 m des Mondiaux-2003 d'athlétisme, a affirmé lundi à l'AFP que le contrôle antidopage subi par le coureur à cette occasion n'avait pas été régulier, ce qui "vicie toute la procédure".

Fouad Chouki affirme avoir reçu une perfusion lors de ce contrôle antidopage, ce qui rendrait nul ce contrôle à l'issue duquel il a été condamné à une suspension de 24 mois dont 6 mois avec sursis.

Le témoignage de l'athlète était jusque là contredit par deux personnes, qui se sont récemment rétractées, a indiqué l'avocat Maître François Ruhlmann lundi dans un communiqué.

Selon Me Ruhlmann, un des témoins "vient d'admettre n'avoir jamais pénétré dans la chambre où reposait l'athlète, et s'être absenté plusieurs fois du centre médical".

La deuxième personne a modifié à plusieurs reprises sa version et admet à présent "n'avoir rien vu, car Fouad Chouki était très entouré et qu'elle se trouvait elle-même de dos", toujours selon le communiqué de Me Ruhlmann.

Ce dernier précise en outre être en possession du témoignage d'un bénévole présent au Stade de France, qui confirme avoir vu une perfusion au bras de Chouki lors du contrôle antidopage.

Toutes ces personnes ont été entendues début mars par le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui prendra une décision sur la suspension de Chouki d'ici une quinzaine de jours.

L'avocat a ajouté: "Pour les Championnats du monde cet été, Chouki ne serait de toutes façons pas prêt mais son but ce sont les JO de Pékin, où il n'aura que 29 ans".