L'heure de vérité pour Audrey Lacroix
Amateurs vendredi, 8 oct. 2010. 13:20 samedi, 14 déc. 2024. 13:39
NEW DELHI - C'est l'heure. Le 200 mètres papillon dames des Jeux du Commonwealth sera disputé, samedi, au Complexe aquatique Dr. S.P. Mukherjee de New Delhi, et l'heure du grand test est venue pour deux nageuses de Pont-Rouge, Audrey Lacroix et Katerine Savard.
Pour l'expérimentée Lacroix, ce sera l'heure de la vérité puisque le 200 m est sa spécialité. Et pour la jeune Savard, ce sera l'heure de la rédemption.
En s'amenant à ces jeux, Savard lorgnait le 100 m papillon. C'est dans cette épreuve que cette recrue de 17 ans envisageait de réaliser un coup d'éclat. Mais jeudi, lors du jour J, elle a été frappée par un virus à l'estomac aux petites heures du matin. Aux prises avec d'intenses douleurs, elle a fini huitième.
La bonne nouvelle, c'est que la phase la plus foudroyante de la maladie ne dure généralement que 24 heures. La mauvaise, c'est que Savard a raté son occasion.
"Il faut passer par-dessus et je vais m'entraîner plus fort en vue des sélections pour les championnats du monde (de l'été prochain), a commenté Savard, qui n'a pas voulu se servir de la maladie comme excuse. J'ai encore des choses sur lesquelles je dois travailler. Je manque d'expérience, je le vois."
Être capable de garder le rythme aux côtés des autres Canadiennes, c'est une chose, mais c'en est une autre de se retrouver en compétition internationale à se frotter à la crème de la crème, souligne Savard.
"J'ai à travailler mes coulées en-dessous de l'eau et je dois mettre de la force dans mon style", a-t-elle noté.
Lacroix a participé au 50 m et 100 m papillon, plus tôt cette semaine, même si elle n'excelle pas au sprint. C'est le 200 m de samedi qui lui permettra de juger si ses Jeux du Commonwealth auront été un succès ou non.
"Le 200, c'est tout à fait autre chose, a-t-elle dit. C'est une épreuve où j'ai beaucoup plus d'expérience. La clé, ce sera de bien gérer la journée, puisque la demi-finale et la finale auront lieu à des heures rapprochées."
Le pont entre les générations
Il doit y avoir quelque chose de spécial dans l'eau des piscines à Pont-Rouge. De Lacroix à Savard, voilà maintenant deux générations qui sont issues de cette banlieue de Québec.
Selon Lacroix, l'ingrédient magique au club où elle a fait ses débuts, c'est l'amour de la natation. On amène les jeunes "à apprendre à aimer nager", dit-elle.
"Ça permet de mieux faire ressortir le potentiel des jeunes, sans les surentraîner, a affirmé Lacroix, âgée de 26 ans. On a aussi eu, toutes les deux, des parents qui, sans nous forcer, nous ont laissé décider jusqu'où on voulait pousser notre amour pour ce sport-là."
Celle qui a terminé 12e au 200 m papillon des JO de Pékin a évidemment été une inspiration pour Savard.
"Quand j'étais plus petite, elle venait dans le club signer des autographes, a-t-elle raconté. Je savais que c'était la meilleure (du club) et je rêvais de suivre ses traces. Je suis vraiment contente de pouvoir le faire en ce moment."
Et aujourd'hui, si on peut en juger par le nombre de fois qu'elles se mettent à glousser en se regardant, il y a une belle complicité entre les deux.
Une place méritée
La présence de Savard aux Jeux du Commonwealth est une surprise. Mais elle est méritée.
La porte s'est ouverte devant Savard quand elle a réussi son meilleur temps à vie aux sélections des récents Championnats pan-pacifiques. Il s'agissait là de la compétition la plus importante de l'année pour Natation Canada, avant même les Jeux du Commonwealth.
"Je me suis beaucoup entraînée, mais je visais surtout les 'panpacs' juniors, pas nécessairement les seniors", a reconnu Savard, qui a réalisé un autre record personnel en préliminaires du 100 m papillon des Championnats. Elle a ensuite fini au 6e rang de la finale.
"Ce qui m'a impressionnée, c'est qu'elle est toujours très concentrée sur ce qu'elle a à faire, a dit Lacroix de Savard. Elle ne se laisse pas déconcentrer même si c'est une championne du monde à côté d'elle dans la piscine.
"Aux panpacs, il y avait plein de médaillées olympiques, c'était la première fois qu'elle nageait contre des filles comme ça et elle n'était pas du tout impressionnée. Elle faisait sa petite affaire. Bien des jeunes, à sa place, n'auraient pas été capables de donner de bonnes performances."
Malgré le rendez-vous raté au 100 m papillon cette semaine, Savard espère que son séjour en Inde s'avèrera une expérience qui lui permettra de participer aux Jeux olympiques de 2012.
"C'est sûr que je l'espère, a-t-elle dit. Je vais travailler fort et on va voir ce que ça va donner."
Pour l'expérimentée Lacroix, ce sera l'heure de la vérité puisque le 200 m est sa spécialité. Et pour la jeune Savard, ce sera l'heure de la rédemption.
En s'amenant à ces jeux, Savard lorgnait le 100 m papillon. C'est dans cette épreuve que cette recrue de 17 ans envisageait de réaliser un coup d'éclat. Mais jeudi, lors du jour J, elle a été frappée par un virus à l'estomac aux petites heures du matin. Aux prises avec d'intenses douleurs, elle a fini huitième.
La bonne nouvelle, c'est que la phase la plus foudroyante de la maladie ne dure généralement que 24 heures. La mauvaise, c'est que Savard a raté son occasion.
"Il faut passer par-dessus et je vais m'entraîner plus fort en vue des sélections pour les championnats du monde (de l'été prochain), a commenté Savard, qui n'a pas voulu se servir de la maladie comme excuse. J'ai encore des choses sur lesquelles je dois travailler. Je manque d'expérience, je le vois."
Être capable de garder le rythme aux côtés des autres Canadiennes, c'est une chose, mais c'en est une autre de se retrouver en compétition internationale à se frotter à la crème de la crème, souligne Savard.
"J'ai à travailler mes coulées en-dessous de l'eau et je dois mettre de la force dans mon style", a-t-elle noté.
Lacroix a participé au 50 m et 100 m papillon, plus tôt cette semaine, même si elle n'excelle pas au sprint. C'est le 200 m de samedi qui lui permettra de juger si ses Jeux du Commonwealth auront été un succès ou non.
"Le 200, c'est tout à fait autre chose, a-t-elle dit. C'est une épreuve où j'ai beaucoup plus d'expérience. La clé, ce sera de bien gérer la journée, puisque la demi-finale et la finale auront lieu à des heures rapprochées."
Le pont entre les générations
Il doit y avoir quelque chose de spécial dans l'eau des piscines à Pont-Rouge. De Lacroix à Savard, voilà maintenant deux générations qui sont issues de cette banlieue de Québec.
Selon Lacroix, l'ingrédient magique au club où elle a fait ses débuts, c'est l'amour de la natation. On amène les jeunes "à apprendre à aimer nager", dit-elle.
"Ça permet de mieux faire ressortir le potentiel des jeunes, sans les surentraîner, a affirmé Lacroix, âgée de 26 ans. On a aussi eu, toutes les deux, des parents qui, sans nous forcer, nous ont laissé décider jusqu'où on voulait pousser notre amour pour ce sport-là."
Celle qui a terminé 12e au 200 m papillon des JO de Pékin a évidemment été une inspiration pour Savard.
"Quand j'étais plus petite, elle venait dans le club signer des autographes, a-t-elle raconté. Je savais que c'était la meilleure (du club) et je rêvais de suivre ses traces. Je suis vraiment contente de pouvoir le faire en ce moment."
Et aujourd'hui, si on peut en juger par le nombre de fois qu'elles se mettent à glousser en se regardant, il y a une belle complicité entre les deux.
Une place méritée
La présence de Savard aux Jeux du Commonwealth est une surprise. Mais elle est méritée.
La porte s'est ouverte devant Savard quand elle a réussi son meilleur temps à vie aux sélections des récents Championnats pan-pacifiques. Il s'agissait là de la compétition la plus importante de l'année pour Natation Canada, avant même les Jeux du Commonwealth.
"Je me suis beaucoup entraînée, mais je visais surtout les 'panpacs' juniors, pas nécessairement les seniors", a reconnu Savard, qui a réalisé un autre record personnel en préliminaires du 100 m papillon des Championnats. Elle a ensuite fini au 6e rang de la finale.
"Ce qui m'a impressionnée, c'est qu'elle est toujours très concentrée sur ce qu'elle a à faire, a dit Lacroix de Savard. Elle ne se laisse pas déconcentrer même si c'est une championne du monde à côté d'elle dans la piscine.
"Aux panpacs, il y avait plein de médaillées olympiques, c'était la première fois qu'elle nageait contre des filles comme ça et elle n'était pas du tout impressionnée. Elle faisait sa petite affaire. Bien des jeunes, à sa place, n'auraient pas été capables de donner de bonnes performances."
Malgré le rendez-vous raté au 100 m papillon cette semaine, Savard espère que son séjour en Inde s'avèrera une expérience qui lui permettra de participer aux Jeux olympiques de 2012.
"C'est sûr que je l'espère, a-t-elle dit. Je vais travailler fort et on va voir ce que ça va donner."