DOHA, Qatar - Le président de l'IAAF Sebastian Coe a déclaré que son organisation appliquera les nouveaux règlements concernant les niveaux limites de testostérone chez les athlètes féminines au 1500 m, ignorant ainsi une recommandation du Tribunal arbitral du Sport.

Le TAS a mentionné qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves scientifiques pour démontrer que Caster Semenya avait un avantage dans cette épreuve par rapport à ses adversaires, en raison de son niveau de testostérone naturellement plus élevé que la normale.

La réponse de Coe apporte de l'eau au moulin de Semenya, qui allègue que l'IAAF la cible délibérément. La championne olympique du 800 m a récemment modifié son entraînement en fonction du 1500 m, pour éviter tout conflit. Elle a décroché le bronze au 1500 m aux Mondiaux d'athlétisme en 2017.

Le TAS a confirmé la validité des règlements de l'IAAF portant sur les niveaux limites de testostérone chez certaines athlètes, mais a souligné qu'il n'existait pas suffisamment de preuves scientifiques pour les appliquer au 1500 m. Le TAS a ainsi demandé à l'IAAF de retarder l'application de ces règlements, qui forceront les athlètes visées à subir des traitements pour abaisser leur niveau de testostérone.

Interrogé jeudi à savoir si l'IAAF tiendrait compte de cette recommandation, Coe a répondu un seul mot: « Non ».