En décrochant l’or chez les moins de 59 kg, Linda Morais est devenue la 12e lutteuse canadienne à remporter le titre de championne du monde, jeudi, à Astana, au Kazakhstan.

« C’est fou! Je suis tellement excitée! C’est vraiment un rêve qui s’est réalisé! » a dit la Montréalaise d’adoption, qui caressait cet objectif depuis longtemps. « Ça me donne beaucoup de confiance, surtout pour cette année. Maintenant, je vais me concentrer sur mon autre gros rêve, le podium aux Jeux olympiques. »

En finale pour le titre mondial, Morais a vaincu la Russe Liubov Ovcharova par la marque de 6-3. « Tous les combats à ce calibre de compétition sont tellement difficiles, les filles sont incroyables. Nous avons la même forme physique et technique. J’ai gagné parce que j’ai terminé avec un pin », a expliqué la lutteuse canadienne.

Précédemment, dans les huitièmes de finale, la native de Tecumseh (Ontario) s’est défaite de l’Ukrainienne Anhelina Lysak par supériorité technique (12-2). Elle a ensuite eu le dessus sur l’Azerbaïdjanaise Tetiana Omelchenko (6-4) dans les quarts de finale et de la Mongole Shoovdor Baatarjav (4-1) en demi-finale.

« Ce dont je suis le plus fière, c’est l’aspect mental et la façon dont mon entraîneur et moi avons travaillé. Il me parlait souvent et j’ai appliqué ce qu’il me disait. Je me suis concentrée sur ce que je devais faire, ce qui est un défi pour moi », a commenté la médaillée de bronze des moins de 60 kg aux mondiaux de Budapest (2016) réservés aux catégories de poids non olympiques.

Aux Championnats du monde de 2019, terminer parmi les six premiers au classement dans une catégorie olympique procure au Canada une place de quota dans la catégorie de poids correspondante pour les Jeux de Tokyo 2020. Toutefois, les moins de 59 kg ne figurent pas parmi cette liste.

Linda Morais devra donc prendre part aux épreuves de sélection canadiennes de lutte en décembre dans une autre catégorie de poids, probablement chez les moins de 62 kg. Le pays peut envoyer une femme et un homme dans chaque style et catégorie de poids aux Jeux, pour un maximum de 18 athlètes.

« Je dois d’abord gagner les essais pour l’équipe nationale en décembre. Il faut aussi qualifier la catégorie de poids à différents tournois. Il reste encore plusieurs étapes et ça sera vraiment difficile, mais j’ai les yeux rivés sur mon objectif », a-t-elle conclu.

Vendredi, ce sera au tour de Vincent De Marinis (-70 kg), Jasmin Phulka (-74 kg) et Korey Jarvis (-125 kg) d’entrer en action.