Ce que j’ai fait dimanche matin (14 octobre 2012)? J’ai passé du bon temps en famille et entre amis. Pas devant un brunch, mais plutôt dans l’air vif et frais du parc La Fontaine. Plus de 3300 coureurs s’y étaient donné rendez-vous pour participer à la 63e Classique du Parc La Fontaine (1k, 2k, 5k et 10k). Ajoutez à cela les nombreux spectateurs, le parc était plein!

Cette matinée de course est un incontournable. Il s’agit de la plus ancienne course sur route organisée au Québec. Elle attire toujours les meilleurs coureurs du Québec puisqu’elle est devenue, depuis une quarantaine d’années, le Championnat Provincial de course à pied.

J’ai goûté pour la première fois à cette formidable matinée de course à pied en 2002. J’avais réussi un bon chrono au 10 kilomètres grâce au parcours rapide et au temps frais. J’avais été grandement impressionné de voir autant de coureurs réunis dans un même endroit. Ma dernière participation remontait à 2007. J’avais chuté lors du départ en raison du grand nombre de coureurs. Je n’en avais pas gardé un bon souvenir.

Cinq ans plus tard, me voilà donc au départ du 5k (le 10k affichait complet depuis plusieurs semaines). Il y a encore beaucoup de monde. Beaucoup, beaucoup même! Mon collègue, Félix Séguin, prend également le départ. C’est lui qui m’a convaincu de participer à l’édition 2012 malgré mon repas lourd et arrosé de la veille pour célébrer l‘oktoberfest!



Nous sommes plus de 1400 à nous élancer au signal du départ à 9h10. C‘est beaucoup de coureurs et certains débutants moins rapides sont trop à l‘avant du groupe. C‘est une erreur que je vois tellement souvent dans ce genre d‘épreuve où la distance est courte. Ils se font rapidement bousculer par les coureurs plus rapides qui veulent passer. Ça joue du coude et je vois une dame faire une chute. Je slalome à travers toutes ces jambes pendant le premier kilomètre, me concentrant exclusivement sur le fait de ne pas tomber. Résultat, je perds du temps et mon premier kilomètre sera mon plus lent (4:25).

Il a plu beaucoup pendant la nuit et un fin crachin continue de mouiller la chaussée. Je suis prudent pour ne pas tomber. Certains virages sont serrés et glissants. Encore une fois, un coureur chute violemment à mes côtés lors d‘une légère descente rendue boueuse par le passage des premiers participants. Voilà un signe qui me pousse à être encore plus prudent. Je participe rarement à des courses aussi courtes au cours desquelles on ne gère pas vraiment l‘effort. C‘est la pédale au plancher sur 5 kilomètres! Mais les conditions me forcent un peu à ralentir.

Je termine avec une petite accélération et traverse le fil d‘arrivée en 20:50 (194e sur 1362). Je suis satisfait même si je sais avoir perdu du temps au départ. Mon ami et collègue, Félix Séguin, ma devancé de beaucoup. C‘est un coureur incroyable. Il enregistre un chrono de 17:40. Résultat qui lui donne la 22ème place au général. Wow! Puis, nous voyons l‘épouse de Félix terminer quelques minutes plus tard avec un bon temps également.

À 11h, c‘est au tour de mon épouse de prendre le départ du 2km en compagnie de notre fils de 12 ans. Elle aurait bien aimé courir le 5k, mais elle préférait garder un œil sur nos deux jeunes filles pendant ma course. Elle n’a jamais participé a une course aussi courte. C‘est de l‘inconnu! Elle terminera deuxième de son groupe d‘âge. Une médaillée d‘argent. Grande première dans la famille! Lorsque j‘aperçois mon fils passer avant elle, je ne peux m‘empêcher de le revoir, quelques années plus tôt, franchir le fil d‘arrivée du 1km de la Classique du parc La Fontaine du haut de ses 3 ans. Qu‘il en a fait du chemin.

Puis, c‘est au tour de mes deux jeunes filles (7 et 10 ans), de s‘élancer pour le 1km à 11h30. Je suis là, un large sourire sur le visage, à les regarder courir et tout donner pour terminer le parcours. Ma plus jeune me voit et prend le temps de me sourire et de ma saluer à 50 mètres de l‘arrivée. J‘en ai presque les larmes aux yeux tellement je suis fier de mes enfants.

Voilà le genre de matinée qui fait du bien. Lors de notre réveil, à 6h, le temps était maussade. De la pluie, du vent et un mercure à 6 degrés. Tout pour nous convaincre de rester au lit. Pourtant, nous nous sommes levés pour aller bouger. À voir tous les visages souriants des coureurs, nous n‘étions pas les seuls à être heureux de notre décision. Je remercie encore Félix Séguin de la petite pression amicale pour nous convaincre de prendre part à la Classique du parc La Fontaine.

Le temps froid annonce que l‘hiver est à nos portes. Le calendrier de courses au Québec devient moins chargé. Pourtant, j‘entrevois les prochains mois avec joie. Tant que je verrai les membres de ma petite famille courir, je demeurerai motivé dans mes efforts pour leur offrir un mari et un père en forme et en santé.

Un mari et un père capable de leur offrir un dimanche au parc!