La Fédération mondiale de patinage défie l'ISU
Amateurs mardi, 25 mars 2003. 15:06 vendredi, 13 déc. 2024. 16:02
WASHINGTON AFP) - L'Américain Ron Pfenning, à la tête d'un groupe de contestataires, a annoncé le lancement de la Fédération mondiale de patinage (WSF), défiant ainsi la Fédération internationale de patinage (ISU), mardi à Washington (DC), en marge des Mondiaux 2003.
Pfenning fait fonction de président de la WSF. La semaine dernière, il avait démissionné de ses fonctions à l'ISU après avoir été démis de son poste de juge-arbitre pour les Mondiaux 2003, suite à un différend avec le président de l'ISU, Ottavio Cinquanta.
La présentation a eu lieu dans un hôtel situé à quelques encablures du site des Mondiaux, en présence de supporteurs tels les anciens champions américains Scott Hamilton et Dick Button. D'autres comme l'Allemande Karatina Witt, l'Américain Todd Eldredge et le couple canadien Sale-Pelletier ont exprimé leur soutien par la voie d'un enregistrement vidéo.
La nouvelle organisation souhaite s'occuper uniquement des intérêts du patinage artistique, contrairement à l'ISU, qui dirige également la vitesse et le short-track. Référence était d'ailleurs faite au président de l'ISU, un ancien de la vitesse...
La WSF prône le retour à l'intégrité et à l'honnêteté de ce sport, insatisfaite du manque de réformes concluantes plus d'un an après le scandale des jeux Olympiques de Salt Lake City.
"Rien n'a été fait pour éliminer et punir la corruption", a déclaré Pfenning dénonçant depuis plusieurs mois le système de notation des patineurs testé par l'ISU, l'anonymat qu'elle offre aux juges et le rôle réduit du juge-arbitre.
Tolérance zéro
"Au fond de moi, j'étais heureux de ce qui s'est produit à Salt Lake City, a ajouté Dick Button, champion olympique 1948 et 1952. J'étais content que le CIO demande une réforme. Mais l'ISU n'a fait que mettre un vêtement propre sur le sale."
Parmi les points importants évoqués: tolérance zéro pour tous, la représentation des athlètes et des entraîneurs à tous les niveaux, "ce qui sera une première dans notre sport."
Sally Stapelford, juge britannique de longue date à l'ISU, a critiqué le système actuel de notation. "Nous sommes pour une complète transparence, pas de marques secrètes chez nous", a-t-elle lancé, indiquant au passage que le système de résultat sera toujours au meilleur de la majorité et que la marque de 6,0 sera maintenue.
"Les juges seront sélectionnés annuellement sur leurs mérites en utilisant un système de zones géographiques, a-t-elle ajouté. Quant aux sanctions, pas question de six mois ou trois ans. Pour nous, aucune tolérance: ce sera la suspension à vie, pour les juges, les juges-arbitres et les officiels."
"Le défi est de retrouver l'intégrité, a ajouté Pfenning. L'objectif est d'obtenir la reconnaissance du CIO (Comité international olympique). C'est aujourd'hui le premier jour de la renaissance de notre sport."
Pfenning fait fonction de président de la WSF. La semaine dernière, il avait démissionné de ses fonctions à l'ISU après avoir été démis de son poste de juge-arbitre pour les Mondiaux 2003, suite à un différend avec le président de l'ISU, Ottavio Cinquanta.
La présentation a eu lieu dans un hôtel situé à quelques encablures du site des Mondiaux, en présence de supporteurs tels les anciens champions américains Scott Hamilton et Dick Button. D'autres comme l'Allemande Karatina Witt, l'Américain Todd Eldredge et le couple canadien Sale-Pelletier ont exprimé leur soutien par la voie d'un enregistrement vidéo.
La nouvelle organisation souhaite s'occuper uniquement des intérêts du patinage artistique, contrairement à l'ISU, qui dirige également la vitesse et le short-track. Référence était d'ailleurs faite au président de l'ISU, un ancien de la vitesse...
La WSF prône le retour à l'intégrité et à l'honnêteté de ce sport, insatisfaite du manque de réformes concluantes plus d'un an après le scandale des jeux Olympiques de Salt Lake City.
"Rien n'a été fait pour éliminer et punir la corruption", a déclaré Pfenning dénonçant depuis plusieurs mois le système de notation des patineurs testé par l'ISU, l'anonymat qu'elle offre aux juges et le rôle réduit du juge-arbitre.
Tolérance zéro
"Au fond de moi, j'étais heureux de ce qui s'est produit à Salt Lake City, a ajouté Dick Button, champion olympique 1948 et 1952. J'étais content que le CIO demande une réforme. Mais l'ISU n'a fait que mettre un vêtement propre sur le sale."
Parmi les points importants évoqués: tolérance zéro pour tous, la représentation des athlètes et des entraîneurs à tous les niveaux, "ce qui sera une première dans notre sport."
Sally Stapelford, juge britannique de longue date à l'ISU, a critiqué le système actuel de notation. "Nous sommes pour une complète transparence, pas de marques secrètes chez nous", a-t-elle lancé, indiquant au passage que le système de résultat sera toujours au meilleur de la majorité et que la marque de 6,0 sera maintenue.
"Les juges seront sélectionnés annuellement sur leurs mérites en utilisant un système de zones géographiques, a-t-elle ajouté. Quant aux sanctions, pas question de six mois ou trois ans. Pour nous, aucune tolérance: ce sera la suspension à vie, pour les juges, les juges-arbitres et les officiels."
"Le défi est de retrouver l'intégrité, a ajouté Pfenning. L'objectif est d'obtenir la reconnaissance du CIO (Comité international olympique). C'est aujourd'hui le premier jour de la renaissance de notre sport."