ATHENES - Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a annoncé vendredi une série de mesures visant à durcir la législation antidopage alors que onze athlètes de l'équipe nationale d'haltérophilie ont été récemment contrôlés positifs lors d'un test inopiné à Athènes.

"Une commission spéciale a été constituée juste après l'annonce des résultats de ce contrôle (survenu début avril, NDLR) en vue d'élaborer des mesures supplémentaires contre le dopage", a relevé M. Caramanlis lors d'un débat sur ce sujet devant Parlement.

Parmi les mesures visées figurent "la révision des privilèges dont jouissent les médaillés grecs, le durcissement des peines pénales et des sanctions administratives prévues pour les contrevenants et le renforcement de la Commission de lutte contre le dopage (Eskan)", a souligné M. Caramanlis.

Le principal privilège dont bénéficient les athlètes grecs médaillés est qu'ils peuvent intégrer l'armée directement au rang d'officier, une mesure dérogatoire dont le Comité hellénique olympique (CHO) a également demandé la suppression.

Cette affaire de dopage a entraîné le limogeage de l'entraîneur de l'équipe nationale d'haltérophilie, Christos Iakovou, et du vice-président de l'Eskan, Asterios Deliyannis.

La Fédération internationale doit se prononcer, en principe en mai, sur une éventuelle exclusion de l'équipe grecque d'altérophilie des Jeux de Pékin.

Disciplines phare du pays, l'haltérophilie a été déjà touchée par une affaire de dopage lors des jeux Olympiques de 2004 à Athènes, quand l'un de ses champions, Léonidas Sampanis, s'était vu retirer sa médaille d'argent après avoir été contrôlé positif à la testostérone.

L'affaire est venue s'ajouter au scandale des sprinters grecs Kostas Kenteris et Ekaterini Thanou, qui avaient été exclus des Jeux et suspendus pendant deux ans pour s'être soustraits à des contrôles antidopages.