NAGANO (AP) - Une nouvelle polémique a pris de l'ampleur, samedi, à Nagano lors de la dernière journée des championnats du monde de patinage artistique, avec le "ras le bol" exprimé par les Lituaniens.

Povilas Vanagas a vertement critiqué la fédération internationale de patinage (ISU) et ses juges, pour une quatrième place injustifiée selon lui, dont il a hérité avec sa partenaire Margarita Drobiazko à l'issue du programme libre de la danse sur glace vendredi soir.

"Si je faisais partie du comité technique de l'ISU, je démissionnerais, a-t-il dit. Tout est décidé en fonction des juges qui figurent lors de la notation, et ce système tue malheureusement la compétition dans ce sport."

Vanagas a tenu ces propos, samedi, lors d'une conférence de presse, après que la fédération lituanienne des sports de glace ait présenté une requête à l'ISU pour contester la quatrième place de ses danseurs, devancés pour la médaille de bronze par les Israéliens Galit Chait et Serguei Sakhnovski.

Plus de 30 patineurs et des entraîneurs, dont Muriel Zazoui, qui prépare les champions olympiques français Marina Anissina-Gwendal Peizerat, ont signé une pétition pour soutenir la revendication des Lituaniens.

Les dirigeants de l'ISU ont refusé de commenter la protestation des Lituaniens.

A Salt Lake City, Drobiazko et Vanagas avaient fini cinquième de l'épreuve olympique, en considérant déjà qu'ils avaient été volés. Dans le programme libre, les Italiens Barbara Fusar-Poli et Maurizio Margaglio champions du monde en titre étaient tombés, ce qui ne les avait pas empêchés de décrocher la médaille de bronze; les Canadiens Shae-Lynn Bourne et Victor Kraatz avaient eux aussi chuté en fin de programme mais ils avaient fini quatrièmes. Les Lituaniens avaient alors protesté une première fois, mais leur requête avait été repoussée.

Samedi, Ottavio Cinquanta le président de l'ISU a indiqué que des lettres ont été envoyées aux membres de la fédération internationale pour leur expliquer le détail d'une réforme de la notation du patinage artistique qui pourrait être votée dès le congrès de Kyoto en juin prochain.

A Salt Lake City, un scandale avait éclaboussé l'épreuve des couples remportée par les Russes Berezhnaya-Sikharulidze. La juge française Marie-Reine Le Gougne avait indiqué avoir été pressée par sa fédération et son président Didier Gailhaguet pour voter de la sorte. Elle s'était ensuite rétractée, mais a été suspendue indéfiniment par l'ISU.

Le Comité international olympique avait décidé d'offrir une deuxième médaille d'or aux Canadiens Jamie Salé et David Pelletier, qui avaient fini deuxième de cette compétition olympique.