La pression sur Janyk et Cousineau
Amateurs vendredi, 26 févr. 2010. 16:50 vendredi, 13 déc. 2024. 05:03WHISTLER, C.B. - Le slalom masculin de samedi, la dernière épreuve alpine des Jeux olympiques de Vancouver, représentera aussi la dernière chance du Canada d'accéder au podium à Whistler Creeksi
WHISTLER, C.B. - Le slalom masculin de samedi, la dernière épreuve alpine des Jeux olympiques de Vancouver, représentera aussi la dernière chance du Canada d'accéder au podium à Whistler Creekside. Toute la pression sera alors sur les épaules de Michael Janyk, considéré comme le dernier espoir légitime de médaille pour le Canada en ski alpin.
Au Québec, les yeux seront tournés vers Julien Cousineau, un rapide skieur qui a longtemps été irrégulier, mais qui a enfin trouvé ses repères cet hiver.
Brad Spence et Trevor White, deux skieurs de 25 ans de Calgary, seront les autres Canadiens en lice.
Janyk ne sera pas le seul Canadien capable de créer la surprise, selon Dusan Grasic, entraîneur-chef de l'équipe technique masculine du Canada.
"Les attentes sont plutôt élevées, a-t-il déclaré lors d'un entretien avec La Presse Canadienne. Les gars se sont tous grandement améliorés cette saison et ils sont tous capables de se retrouver à tout moment sur le podium, ou du moins près d'un podium.
"Par contre, il faut se rappeler qu'au slalom, les erreurs peuvent arriver rapidement et la compétition est féroce, a ajouté Grasic. On risque de retrouver plusieurs skieurs à moins d'une demi-seconde."
L'entraîneur qui fait partie du personnel de l'équipe canadienne depuis 2003 a indiqué que Janyk semble serein face à la pression qu'on lui impose, tout comme ses coéquipiers.
"Il est vrai que certains ont des souhaits particuliers, mais tous les gars réagissent bien jusqu'ici, a-t-il affirmé. Ils savent qu'à ce stade-ci, il ne faut pas penser aux résultats qu'ils visent, mais plutôt à la façon dont ils pourront le mieux skier."
Cousineau, l'as caché?
Bien des gens à l'Ouest et à l'Est du Québec auront les yeux rivés sur Janyk, qui skiera chez lui à Whistler. Mais ils pourraient aussi découvrir un certain skieur du nom de Julien Cousineau.
Auteur de résultats sans éclat avant cette saison, l'athlète de Lachute avait besoin de bonnes performances cet hiver, faute de quoi il aurait probablement dû débourser lui-même ses frais de voyage pour poursuivre avec l'équipe canadienne en 2010-11.
Avec l'aide d'un psychologue sportif, il s'est attelé à la tâche dès cet été. Jusqu'ici incapable d'aligner deux bonnes manches, ou même de bonnes sections de haut en bas de la piste, il a commencé à faire preuve d'une belle constance. Il a été récompensé le 26 janvier dernier quand il a obtenu le meilleur résultat de sa carrière, une cinquième place au slalom de la Coupe du monde de Schladming.
Ce coup d'éclat est arrivé quelques heures seulement avant que Canada Alpin n'annonce la composition de son équipe en vue des Jeux. Le nom de Cousineau a alors gravi plusieurs rangs sur la liste. Max Gartner, le chef de la direction athlétique, s'était d'ailleurs dit impressionné par sa prestation et avait reconnu que le skieur de 29 ans était devenu un espoir réel de médaille.
Depuis, Cousineau aura eu un mois pour penser à son nouveau statut au sein de l'équipe. Reste à savoir s'il pliera sous le poids de ce nouveau type de pression, ou s'il répondra avec une meilleure performance encore.
Selon Grasic, Cousineau fait tout ce qu'il faut pour s'assurer de vivre ce dernier scénario.
"Auparavant, il n'était pas bien préparé mentalement avant les courses, a indiqué Grasic. Mais cette année, Julien a vraiment appris à faire tout ce qu'il doit faire."
L'entraîneur a raconté qu'au camp de l'équipe technique masculine à Panorama, en Colombie-Britannique, tenu tout juste avant la deuxième semaine des Jeux, Cousineau a remporté une compétition que Canada Alpin a organisée dans le but de recréer des conditions de course.
"Nous avons fait ça parce que la dernière course de la Coupe du monde remontait à plusieurs semaines, et Julien l'a emporté par une seconde et demie, a indiqué Grasic. Michael (Janyk) n'était pas là, il était à Whistler, mais les autres Canadiens y étaient.
"(Cousineau) est définitivement devenu un bon coureur. Il ne s'excite pas trop avant les courses, il se concentre sur tous les petits détails nécessaires à une bonne préparation. La différence, c'est qu'il a cessé de penser aux résultats pour plutôt se concentrer sur les éléments qui lui permettent de bien skier."