Ce n'est pas une possible controverse au niveau du pointage des juges en patinage artistique qui va empêcher Joannie Rochette de dormir. La championne canadienne affirme qu'elle sait quoi faire pour



Ce n'est pas une possible controverse au niveau du pointage des juges en patinage artistique qui va empêcher Joannie Rochette de dormir. La championne canadienne affirme qu'elle sait quoi faire pour gagner une médaille à la régulière.

Fraîchement débarquée à Vancouver en prévision des Jeux olympiques, l'athlète de 24 ans de l'Île Dupas ne s'en fait pas outre mesure avec la polémique lancée par un juge américain lors d'une compétition masculine des Championnats d'Europe.

Rochette a déclaré en avoir entendu parler une première fois à la radio avant son départ jeudi matin. « Le patinage est un sport jugé. C'est comme aller chercher un emploi, on est toujours jugé. C'est une école de vie. Je n'en veux pas à mon sport que j'adore et je connais le travail à accomplir pour monter sur le podium. »

La championne canadienne espère simplement que le fait d'ébruiter l'histoire va décourager les juges qui pourraient être tentés de tricher. « J'espère que ça va avoir un effet de découragement et qu'on aura une compétition propre. »

Si on parlait patinage maintenant

Identifiée par plusieurs comme l'une des favorites pour remporter une médaille, Rochette qui avait obtenu une cinquième place inespérée lors des Jeux de Turin en 2006, sait que les yeux seront tournés vers elle et elle se dit prête à faire face à la musique.

« Je n'avais pas beaucoup d'expérience à Turin et j'ai terminé cinquième, c'était une surprise. J'ai fait beaucoup de chemin depuis. »

Rochette a eu droit à une haie d'honneur à sa sortie de l'avion à Vancouver pour lui souhaiter bonne chance. Elle avait hâte de mettre les pieds en Colombie-Britannique, d'autant plus que plusieurs amis, avec lesquels elle était en contact par la magie virtuelle de Twitter et Facebook, étaient déjà arrivés.


Les amateurs de patinage artistique ne seront pas dépaysés en regardant les deux programmes de Rochette, qui présentera les mêmes qu'elle utilise depuis le début de la saison. Quelques petits changements y ont néanmoins été apportés, mais rien de majeur. « Ce sont des programmes matures que je connais bien et avec lesquels je suis confortable. »

Phaneuf n'est pas une touriste

Cynthia Phaneuf vivra ses premiers Jeux olympiques. Premiers Jeux ou pas, elle vise haut, espérant terminer parmi les dix premières au classement final. « Je vais me concentrer sur ma compétition parce que je ne suis pas venue ici en touriste. »

La jeune femme de 22 ans est très heureuse de se retrouver à Vancouver pour son baptême olympique. Elle sent déjà l'appui de la nation. « C'est le rêve d'une vie qui se réalise. C'est un support que nous avons derrière nous et il faut l'utiliser de façon intelligente pour en sortir gagnant. »

Phaneuf se retrouvera dans les mêmes patins que Rochette à Turin il y a quatre ans. C'est-à-dire des Jeux sans une pression énorme parce que les attentes seront moindres à son égard. « Je sais que j'aurai moins de pression qu'elle. Je lui souhaite de tout cœur d'obtenir une médaille. Elle est rendue à cette étape dans sa carrière alors que moi, j'en suis à mes premiers Jeux. »

L'athlète de Sorel-Tracy, qui avait gagné le titre canadien en 2004, est confiante de bien faire. Ses derniers entraînements ont été solides. Elle mise toutefois sur ses derniers jours de préparation pour peaufiner son programme long, qui n'est pas encore tout à fait à point. « Je n'ai pas encore été capable de le faire au maximum à l'entraînement. J'espère être à mon sommet le jour de la compétition. »