MOSCOU - La Russie a été réadmise aux Jeux paralympiques vendredi, bien que ses athlètes seront vraisemblablement confrontés à des tests antidopage supplémentaires d'ici aux Jeux de Tokyo l'an prochain.

Le Comité international paralympique a officiellement levé la suspension de la Russie après deux ans et demi, mais elle sera en probation jusqu'en 2022.

Parmi les conditions que la Russie devra respecter se trouvent l'obligation de soumettre ses athlètes à des tests antidopage supplémentaires avant les compétitions, la facture lui sera d'ailleurs refilée, et la suspension automatique de tous les représentants du gouvernement qui font partie du Comité paralympique russe.

La Russie pourrait devoir payer une facture totale de plus d'un million $, dont 125 000 $ par an pour effectuer des tests antidopage supplémentaires en 2020, 2021 et 2022. Les athlètes de 26 des 27 disciplines paralympiques devront démontrer qu'ils se sont soumis à des tests antidopage dans les six mois précédant des épreuves majeures du CIP, dont les épreuves de qualifications pour les Jeux paralympiques. L'haltérophilie sera particulièrement ciblée, puisque trois tests antidopage seront requis.

La Russie a été suspendue des Jeux paralympiques de Rio de Janeiro en 2016 après que le CIP ait déterminé qu'une « priorisation des médailles aux dépens de l'honneur » avait contribué à un stratagème de dopage généralisé dans ses rangs.

Cependant, 30 athlètes russes avaient obtenu le feu vert pour participer, sous une bannière neutre, aux Jeux paralympiques de Pyeongchang, l'hiver dernier.

Le CIP a établi en janvier que la Russie avait procédé à suffisamment de réformes pour lever la suspension, mais seulement après avoir laissé tomber sa demande aux autorités russes de reconnaître leur implication dans le stratagème de dopage institutionnalisé.