La vie après une médaille olympique
Amateurs mercredi, 26 sept. 2012. 15:09 vendredi, 13 déc. 2024. 11:46
MONTRÉAL - Une médaille olympique, c'est la consécration du travail bien fait pour un athlète, mais c'est loin d'être l'aboutissement de sa carrière. En fait, c'est plutôt le début d'une nouvelle étape.
C'est ce qu'ont constaté le judoka Antoine Valois-Fortier ainsi que les plongeuses Roseline Filion et Meaghan Benfeito depuis qu'ils ont chacun remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres.
«Avant d'en avoir une, j'avais l'impression que gagner une médaille olympique allait être l'accomplissement de ma vie, que tout allait tomber en place. Mais je me suis rapidement rendue compte que ça n'a pas changé ma vie du tout à ce niveau», a indiqué Filion, mercredi, en marge de la remise de 30 bourses d'une valeur totale de 88 000$ par Hydro-Québec à des étudiants-athlètes prometteurs, en collaboration avec la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec.
«Je suis extrêmement fière d'avoir gagné une médaille olympique, mais il y a tellement d'autres choses que je veux accomplir encore, a ajouté la plongeuse de 25 ans. La médaille, c'est un 'check' de plus sur ma liste de souhaits, mais on continue quand même.»
Avec l'aide de son entraîneur Nicolas Gill, qui a lui-même décroché deux médailles olympiques, Valois-Fortier a pris conscience de l'impact que pouvait avoir sa médaille de bronze non seulement pour sa propre carrière, mais aussi sur celle des autres.
C'est seulement en octobre que le judoka de 22 ans entreprendra la majorité de sa tournée pan-canadienne, qui le verra rencontrer des jeunes écoliers et sportifs un peu partout à travers le pays. Reste que la seule conférence qu'il a prononcée jusqu'ici lui a déjà permis de mesurer la portée de son exploit olympique.
«Je commence à réaliser l'impact sur les jeunes. Les réactions au petit message que je véhicule sont bonnes», a relaté Valois-Fortier, après avoir vu les étudiants-athlètes choisis par la FAEQ défiler sur l'estrade du Lion d'Or à Montréal.
«J'essaie de leur faire comprendre que c'est important d'avoir une passion. Pas nécessairement le judo, mais à l'école ou dans un autre sport. C'est important de s'y investir. Ce n'est pas un secret que ça prend des efforts, parce que ce sont les efforts qui mènent à des résultats. Si je suis capable de leur faire retenir ça, c'est tant mieux.»
Hormis cela, Valois-Fortier vit bien avec le fait qu'il se fait reconnaître plus souvent depuis son retour de Londres.
«C'est toujours plaisant de voir que les gens t'ont suivi, qu'ils apprécient ce que tu as fais», a-t-il noté.
«Se faire reconnaître beaucoup plus souvent, ç'a été un gros choc», a reconnu de son côté Filion, à qui ça lui est notamment arrivée quand elle est allée dans un parc de glissades d'eau avec Benfeito.
«Je suis quelqu'un d'assez gênée, alors quand les gens me reconnaissent, j'hésite un peu à dire oui», a timidement ajouté Benfeito.
Valois-Fortier, Benfeito et Filion sont parmi les sept médaillés olympiques québécois des JO de Londres ayant déjà touché une bourse Hydro-Québec. Voilà 15 ans maintenant que la société d'État accorde des bourses à des athlètes de la relève et de niveau élite. Vingt-deux anciens boursiers ont participé aux derniers Jeux olympiques, et deux aux Jeux paralympiques.
Boursier en 2007 et en 2008 alors qu'il était d'âge junior, Valois-Fortier a ainsi pu se payer des camps d'entraînements en Europe qui étaient auparavant au-delà de ses moyens financiers.
«Ça m'a permis de goûter au plus haut niveau possible, d'acquérir de l'expérience et d'accélérer mon développement», a-t-il noté.
«Non seulement c'est un appui financier qui vient aider tes parents, mais c'est aussi le fait de savoir qu'il y a quelqu'un derrière toi qui te supporte, qui croit en ton talent et qui croit en ton potentiel, a fait remarquer Filion. Et ça, ça n'a pas de prix.»
Les 14 boursiers de la catégorie élite ayant reçu un chèque de 4000$ chacun sont: Léandre Bouchard, d'Alma (vélo de montagne), Émilien Boucher Johnston, de Saint-Nicolas (boxe), Raphael De Chantal Dumont, de Saint-Alexandre (soccer), Jade Dusablon, de Québec (natation), Yoan Gauthier, de Rivière-du-Loup (patinage de vitesse sur courte piste), Louis Krieber-Gagnon, de Montréal (judo), Myriam Leclerc, de Beaconsfield (ski acrobatique), Sarah-Jane Marois, de Québec (basketball), Michèle Morissette, de Baie-Comeau (racquetball), Pierrick Naud, d'Amos (cyclisme sur piste et sur route), Philippe Ouellet, de Saguenay (natation), Pascal Plamondon, d'Ascot Corner (haltérophilie), Pascal Soucy, de L'Ange-Gardien (karaté), et Audrey Vaillancourt, de Québec (biathlon).
Les 16 boursiers de la catégorie relève ayant chacun reçu 2000$ sont: Marc-Antoine Blais Bélanger, de Montréal (escrime), Nicolas Bousquet, de Montréal (racquetball), Virginie Chénier, de Laval (tir à l'arc), Vincent Dallaire, de Québec (basketball en fauteuil roulant), Tamara Farquhar, de Montréal (basketball), Vincent Foster, de Québec (taekwondo), Mikaël Gonsalves, de Saint-Constant (haltérophilie), Mary-Sophie Harvey, de Trois-Rivières (natation), Vincent Lanctôt-Reeves, de Brossard (athlétisme), Mikella Lefebvre-Oatis, de Châteauguay (saut en hauteur), Alex Moore, de Montréal (lutte), Ana Laura Portuondo Isasi, de La Prairie (judo), Andréanne Poulin, d'Île-Bizard (patinage artistique), Émilie Stewart-Jones, de Chelsea (ski de fond), Roody St-Pierre, de Lachute (haltérophilie), et Frédérique Trudel, de Breakeyville (vélo de montagne).
C'est ce qu'ont constaté le judoka Antoine Valois-Fortier ainsi que les plongeuses Roseline Filion et Meaghan Benfeito depuis qu'ils ont chacun remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres.
«Avant d'en avoir une, j'avais l'impression que gagner une médaille olympique allait être l'accomplissement de ma vie, que tout allait tomber en place. Mais je me suis rapidement rendue compte que ça n'a pas changé ma vie du tout à ce niveau», a indiqué Filion, mercredi, en marge de la remise de 30 bourses d'une valeur totale de 88 000$ par Hydro-Québec à des étudiants-athlètes prometteurs, en collaboration avec la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec.
«Je suis extrêmement fière d'avoir gagné une médaille olympique, mais il y a tellement d'autres choses que je veux accomplir encore, a ajouté la plongeuse de 25 ans. La médaille, c'est un 'check' de plus sur ma liste de souhaits, mais on continue quand même.»
Avec l'aide de son entraîneur Nicolas Gill, qui a lui-même décroché deux médailles olympiques, Valois-Fortier a pris conscience de l'impact que pouvait avoir sa médaille de bronze non seulement pour sa propre carrière, mais aussi sur celle des autres.
C'est seulement en octobre que le judoka de 22 ans entreprendra la majorité de sa tournée pan-canadienne, qui le verra rencontrer des jeunes écoliers et sportifs un peu partout à travers le pays. Reste que la seule conférence qu'il a prononcée jusqu'ici lui a déjà permis de mesurer la portée de son exploit olympique.
«Je commence à réaliser l'impact sur les jeunes. Les réactions au petit message que je véhicule sont bonnes», a relaté Valois-Fortier, après avoir vu les étudiants-athlètes choisis par la FAEQ défiler sur l'estrade du Lion d'Or à Montréal.
«J'essaie de leur faire comprendre que c'est important d'avoir une passion. Pas nécessairement le judo, mais à l'école ou dans un autre sport. C'est important de s'y investir. Ce n'est pas un secret que ça prend des efforts, parce que ce sont les efforts qui mènent à des résultats. Si je suis capable de leur faire retenir ça, c'est tant mieux.»
Hormis cela, Valois-Fortier vit bien avec le fait qu'il se fait reconnaître plus souvent depuis son retour de Londres.
«C'est toujours plaisant de voir que les gens t'ont suivi, qu'ils apprécient ce que tu as fais», a-t-il noté.
«Se faire reconnaître beaucoup plus souvent, ç'a été un gros choc», a reconnu de son côté Filion, à qui ça lui est notamment arrivée quand elle est allée dans un parc de glissades d'eau avec Benfeito.
«Je suis quelqu'un d'assez gênée, alors quand les gens me reconnaissent, j'hésite un peu à dire oui», a timidement ajouté Benfeito.
Valois-Fortier, Benfeito et Filion sont parmi les sept médaillés olympiques québécois des JO de Londres ayant déjà touché une bourse Hydro-Québec. Voilà 15 ans maintenant que la société d'État accorde des bourses à des athlètes de la relève et de niveau élite. Vingt-deux anciens boursiers ont participé aux derniers Jeux olympiques, et deux aux Jeux paralympiques.
Boursier en 2007 et en 2008 alors qu'il était d'âge junior, Valois-Fortier a ainsi pu se payer des camps d'entraînements en Europe qui étaient auparavant au-delà de ses moyens financiers.
«Ça m'a permis de goûter au plus haut niveau possible, d'acquérir de l'expérience et d'accélérer mon développement», a-t-il noté.
«Non seulement c'est un appui financier qui vient aider tes parents, mais c'est aussi le fait de savoir qu'il y a quelqu'un derrière toi qui te supporte, qui croit en ton talent et qui croit en ton potentiel, a fait remarquer Filion. Et ça, ça n'a pas de prix.»
Les 14 boursiers de la catégorie élite ayant reçu un chèque de 4000$ chacun sont: Léandre Bouchard, d'Alma (vélo de montagne), Émilien Boucher Johnston, de Saint-Nicolas (boxe), Raphael De Chantal Dumont, de Saint-Alexandre (soccer), Jade Dusablon, de Québec (natation), Yoan Gauthier, de Rivière-du-Loup (patinage de vitesse sur courte piste), Louis Krieber-Gagnon, de Montréal (judo), Myriam Leclerc, de Beaconsfield (ski acrobatique), Sarah-Jane Marois, de Québec (basketball), Michèle Morissette, de Baie-Comeau (racquetball), Pierrick Naud, d'Amos (cyclisme sur piste et sur route), Philippe Ouellet, de Saguenay (natation), Pascal Plamondon, d'Ascot Corner (haltérophilie), Pascal Soucy, de L'Ange-Gardien (karaté), et Audrey Vaillancourt, de Québec (biathlon).
Les 16 boursiers de la catégorie relève ayant chacun reçu 2000$ sont: Marc-Antoine Blais Bélanger, de Montréal (escrime), Nicolas Bousquet, de Montréal (racquetball), Virginie Chénier, de Laval (tir à l'arc), Vincent Dallaire, de Québec (basketball en fauteuil roulant), Tamara Farquhar, de Montréal (basketball), Vincent Foster, de Québec (taekwondo), Mikaël Gonsalves, de Saint-Constant (haltérophilie), Mary-Sophie Harvey, de Trois-Rivières (natation), Vincent Lanctôt-Reeves, de Brossard (athlétisme), Mikella Lefebvre-Oatis, de Châteauguay (saut en hauteur), Alex Moore, de Montréal (lutte), Ana Laura Portuondo Isasi, de La Prairie (judo), Andréanne Poulin, d'Île-Bizard (patinage artistique), Émilie Stewart-Jones, de Chelsea (ski de fond), Roody St-Pierre, de Lachute (haltérophilie), et Frédérique Trudel, de Breakeyville (vélo de montagne).