CALGARYÂ -- La gardienne de but canadienne Charline Labonté promet qu'à son prochain séjour à Vancouver avec ses coéquipières pour les Jeux olympiques, elle ne se contentera plus d'un rôle d'ob



CALGARY -- La gardienne de but canadienne Charline Labonté promet qu'à son prochain séjour à Vancouver avec ses coéquipières pour les Jeux olympiques, elle ne se contentera plus d'un rôle d'observatrice dans les gradins.

L'athlète de Boisbriand a subi en début de saison, ce qu'on appelle dans le jargon du sport, une blessure au bas du corps. "Charlie", comme la surnomme ses coéquipières, a donc raté le tournoi international de la Coupe Canada fin août présenté au GM Place, qui sera rebaptisé la Place hockey du Canada pendant les Jeux olympiques.

"Je pense que c'était une belle occasion pour toutes les filles de jouer dans l'amphithéâtre où nous allons disputer les Olympiques", a raconté l'athlète de 27 ans en entrevue à La Presse Canadienne.

"J'étais dans les estrades. Il a fallu que je prenne un rôle un petit peu différent. Mais en même temps, j'ai fait beaucoup de visualisation. Je n'étais pas sur la glace physiquement, mais c'était tout comme."

Cette blessure, elle se l'est infligée lors d'une partie amicale de basketball, à la fin de l'été. Les hockeyeuses canadiennes arrivaient justement à Calgary pour amorcer leur préparation intensive en vue des Jeux de Vancouver.

"À tous les jours, c'était de la physio, des traitements, la réadaptation. C'était dur parce que la seule raison pour laquelle j'étais là pour jouer, pour prouver ce que je peux faire."

Labonté estime que cette blessure a seulement retardé sa préparation sur la glace.

"Ça fait assez longtemps que je suis avec l'équipe. Les entraîneurs savent à quoi s'attendre de moi."

Il faut dire que Charline Labonté est une gardienne d'expérience. Avant l'équipe nationale, elle a notamment évolué dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) avec les Titans d'Acadie-Bathurst en 1999-2000. C'était la deuxième hockeyeuse, après Manon Rhéaume, à jouer avec les gars dans le hockey junior au Canada.

Aujourd'hui, elle porte fièrement le numéro 32 de l'équipe canadienne de hockey féminin, plus précisément depuis la saison 2000-2001. Elle a participé aux derniers Jeux d'hiver, ceux de Turin en 2006, où les Canadiennes ont remporté la médaille d'or. Elle a aussi été gardienne substitut aux Jeux de Salt Lake (2002), sans qu'on fasse appel à elle toutefois.

Vancouver 2010 sera donc véritablement sa deuxième compétition olympique en carrière.

"Je pense que ça va être une expérience incroyable. J'ai eu la chance de participer aux derniers jeux, donc c'est sûr que j'ai un peu d'expérience (...) Mais en sachant que les Jeux olympiques vont avoir lieu ici à Vancouver, je pense qu'on ne peut pas vraiment savoir à quoi s'attendre. Je pense que ça va aller au-delà de nos attentes."

Si Charline et ses coéquipières sont des habituées du podium, pas question cependant de prendre cette prochaine étape à la légère.

"On ne s'habitue jamais vraiment aux Jeux olympiques, selon moi. Je pense que ce sont toujours des expériences différentes. Le seul avantage, comparativement à des gens qui ne les ont jamais vécus, c'est que tu es capable de saisir l'ampleur de l'événement (...) C'est quelque chose à vivre, mais c'est important aussi d'être prête, de savoir à quoi s'attendre parce que c'est quelque chose de très, très, très différent."

Les attentes sont également élevées envers nos hockeyeuses pour qu'elles conservent leur médaille d'or. Il y a donc la compétition des équipes adverses, mais aussi entre les gardiennes d'une même équipe, reconnaît Charline.

"Kim (St-Pierre) et moi, ça fait quelques années qu'on joue ensemble, cinq, six ans. Shannon (Szabados), elle est plus jeune. Elle arrive avec l'équipe. Elle est aussi très, très bonne. Donc, c'est sûr qu'il y a compétition entre nous trois. Mais c'est une bonne compétition. C'est sain. Il y a du support. On travaille toutes dans le même sens pour rendre l'équipe meilleure. C'est ça notre but."