La nation la plus populeuse au monde contre le petit nouveau. Une capitale connue mondialement, où des Jeux se sont tenus aussi récemment que 2008, face à une ville que bien peu de gens connaissent.

Une région pauvre en grosses montagnes et en neige naturelle contre une ancienne station de sports d'hiver, riche en hauts sommets et en vraie neige.

Voilà les contrastes dans les candidatures pour les Jeux olympiques d'hiver de 2022, qui seront accordés à Pékin ou Almaty.

Le CIO fera son choix vendredi à Kuala Lumpur en Malaisie, en conclusion d'une course au départ à six mais réduite à deux villes, après plusieurs retraits.

Oslo et Stockholm, notamment, ont enlevé leur nom du chapeau pour des raisons politiques ou financières.

Pékin peut sembler largement favorite, mais les Kazakhes ont impressionné le CIO lors d'une présentation en Suisse, le mois dernier.

Pékin tente de devenir la première ville à accueillir aussi bien les Olympiques d'été que d'hiver. On la voit comme un choix sûr, étant donné l'expérience, la main-d'oeuvre et la volonté politique.

Almaty est l'ancienne capitale du Kazakhstan, un pays d'Asie centrale devenu indépendant en 1991, après la chute de l'Union soviétique.

Elle représente un peu l'inconnu, mais l'environnement en est un de sports d'hiver, avec des sites près les uns des autres.

« Je pense que nous savons que si nous allons vers Pékin, ce sera un succès, a dit Gerhard Heiberg, membre norvégien du CIO. Mais d'un autre côté, Almaty se trouve dans un pays de sports d'hiver, avec de la neige et tout ce qu'il faut. »

Pékin avance que les Jeux aideraient à développer un marché de plus de 300 millions de personnes pour les sports hivernaux, dans le nord de la Chine. Cela a tout pour plaire au CIO en terme d'intérêts commerciaux.

Almaty répond que 70 pour cent des installations sont déjà en place, et que tous les sites se trouvent dans un rayon de 30 km. Pékin mise en autres sur ce qui a servi en 2008, incluant le Nid d'Oiseau et le Cube d'Eau, le stade national et le centre aquatique.