LAUSANNE, Suisse - Le Comité international olympique (CIO) a refusé de reconnaître l'élection de l'un des fils du président du Bélarus Alexander Lukashenko à la tête du comité national.

Viktor Lukashenko a été élu le mois dernier pour remplacer son père à la tête du Comité olympique biélorusse (COB) même si les deux hommes ont été suspendus par le CIO en décembre.

Le CIO est d'abord intervenu à la suite de protestations et d'une violente répression de l'État biélorusse après la réélection d'Alexander Lukashenko en août, un résultat contesté d'une élection jugée truquée par plusieurs.

Le COB, dont le père et le fils étaient président et vice-président, n'a pas « de façon appropriée protégé les athlètes du Bélarus contre la discrimination politique au sein du comité national, ses fédérations membres ou les mouvements sportifs », a déclaré le CIO en décembre.

L'élection d'il y a deux semaines n'a pas réussi « à enrayer ces inquiétudes », a noté le CIO lundi.

Les deux Lukashenko ne pourront pas assister aux Jeux olympiques de Tokyo, qui s'ouvriront en juillet. Viktor Lukashenko, qui conseille son père sur des questions de sécurité nationale, est aussi interdit de séjour dans l'Union européenne.

Un troisième dirigeant sportif biélorusse, Dmitry Baskov, est aussi suspendu par le CIO après avoir été lié à la mort d'un activiste politique.

Le CIO refuse de reconnaître l'élection de Baskov, qui dirige la fédération nationale de hockey, au sein du conseil d'administration du COB.

La situation actuelle fait en sorte que les athlètes du Bélarus pourraient devoir concourir à titre d'équipe indépendante sous le drapeau olympiques aux Jeux de Tokyo.