Montréal - Jean-Philippe Le Guellec et Marc-André Bédard, tous deux de la région de Québec, seront les deux seuls représentants québécois aux épreuves de biathlon des Jeux Olympiques de Vanco



Montréal - Jean-Philippe Le Guellec et Marc-André Bédard, tous deux de la région de Québec, seront les deux seuls représentants québécois aux épreuves de biathlon des Jeux Olympiques de Vancouver dans un peu plus de deux semaines. Si Le Guellec vivra ses deuxièmes Jeux, Bédard en sera à sa première expérience olympique.

Le Guellec, de Shannon, sera le seul Canadien à participer aux épreuves individuelles, ce qui est passablement différent des Jeux de Turin, où trois Canadiens avaient été en action en solo, mais où le pays avait été absent du relais. En plus des deux Québécois, le relais sera formé de l'Ontarien Robin Clegg, qui s'entraîne au Québec, et de Brendan Green, des Territoires du Nord-Ouest.

Le Québécois est déjà assuré de participer à l'individuelle 20 km et au sprint 10 km, mais il devra toutefois terminer parmi les 60 premiers de l'épreuve de sprint pour participer à la poursuite 12,5 km et dans les 30 meilleurs de celle-ci afin de prendre part au 15 km départ de masse, deux courses qu'il adore.

« C'est beaucoup plus intéressant pour les athlètes de skier avec quelqu'un et ce sont des courses où le tir est vraiment important. Cela change beaucoup la dynamique de la course et il peut y avoir des revirements de situation. »

En plus de participer à son premier relais olympique, l'athlète de 24 ans pourrait vivre une nouvelle expérience, soit celle du village des Jeux.

« En fait, ça ne se compare pas vraiment avec Turin. Les Jeux seront au Canada et ça sera une grosse différence. Un autre point est que cette année, nous demeurerons au village olympique, ce qui n'était pas le cas en 2004. Cela faisait en sorte que nous avions plus le sentiment de participer à une Coupe du monde qu'aux Jeux olympiques. »

Pour ce qui est du parcours, le meilleur biathlonien au pays sent qu'il est fait sur mesure pour lui.

« Je l'aime vraiment et il est très rapide. Il n'y a pas vraiment de grosses montées et de descentes, alors il faut toujours travailler. Il ressemble un peu au parcours d'Antholz (Italie), où avait lieu la dernière Coupe du monde », a analysé celui dont le meilleur résultat cette saison est une 10e place à l'individuelle 20 km d'Ostersünd (Suède), en décembre.

Les relayeurs visent haut dans le classement

Comme l'indique Le Guellec, l'équipe masculine de relais aura un objectif ambitieux de finir dans les six premières équipes.

« Nous avons obtenu une septième place l'an dernier. Nous avons une bonne équipe qui nous permettrait de bien faire. Si nous n'avons pas de boucles de pénalité à faire et que nous n'utilisons pas trop de balles de rechange, nous pouvons finir dans les six premiers. »

« C'est une pression énorme sur nos épaules parce que c'est la meilleure équipe qui a été choisie », avance Marc-André Bédard, qui espère être le premier relayeur de l'équipe à s'élancer en piste, une position qu'il affectionne particulièrement.

« À la Coupe du monde de Ruhpolding, c'était le premier relais depuis 2004 où je ne partais pas en premier. Jean (Paquet, l'entraîneur de l'équipe) avait eu le dernier mot et ma forme n'était pas parfaite non plus. Si ce n'est pas moi qui est le premier partant à Vancouver, ça ne sera pas grave, mais d'être le premier à s'élancer, c'est un rêve que je pourrais réaliser. J'adore les départs de masse et ça me manque en biathlon, car il n'y en a pas beaucoup. »

Présentement en Allemagne afin de participer à des épreuves de Coupes IBU, Bédard espère se servir de ces courses comme d'une rampe de lancement pour son unique épreuve olympique.

« Aller aux Jeux, c'est la consécration totale et je suis vraiment content! Ceci étant dit, je ne rêve pas d'aller aux Jeux seulement pour une course de 20 minutes, mais bien pour faire le plus de courses possible », soutient celui qui arrivera à Vancouver quatre jours avant sa course après avoir passé une semaine chez lui, à Québec.

« C'est extraordinaire de courir un relais, mais ce n'est pas assez pour moi et je veux vivre les Jeux olympiques à fond. Ma progression n'a pas été aussi vite que celle de Jean-Philippe, mais je m'améliore à chaque année et si ça continue dans cette direction, je peux penser à de gros résultats en Russie, dans quatre ans », a conclu celui qui a terminé 10e au sprint de la Coupe du monde d'Antholz, la fin de semaine dernière.