TOKYO - Les représentants japonais de la lutte, menacée d'exclusion des JO-2020, ont soutenu leur sport mercredi devant les officiels du Comité international olympique (CIO), forts de l'appui marqué la veille par l'Association des Comités nationaux.

Le comité exécutif de l'Association des Comités nationaux olympiques (ACNO), réuni mardi à Sydney (Australie) a exprimé « un soutien unanime à la lutte », a déclaré son président, le cheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah, membre également du CIO.

« Nous allons en discuter avec le CIO », a-t-il d'ailleurs ajouté.

La commission exécutive du CIO a décidé le 12 février d'évincer la lutte du noyau dur des sports dans son pré-programme olympique des JO d'été de 2020.

Deux champions olympiques ont spectaculairement rendu leur médaille d'or en signe de protestation, et l'entraîneur de l'équipe bulgare de lutte gréco-romaine Armen Nazaryan, deux fois champion olympique, a entamé une grève de la faim samedi dernier.

L'approbation définitive du programme olympique de 2020 se fera lors de la session du CIO en septembre à Buenos Aires, qui désignera également la ville-hôte de ces Jeux, entre Istanbul, Tokyo, et Madrid.

La lutte est en lice, pour une place au programme, avec sept sports non encore olympiques, dont le baseball, le softball et le karaté.

Mercredi, devant les inspecteurs du CIO qui entamaient à Tokyo les visites qui les conduiront aussi à Madrid et Istanbul, le président de la fédération japonaise Tomiaki Fukuda, vice-président de la Fédération mondiale, qui s'était élevé vigoureusement contre l'exclusion de la lutte du pré-programme, s'est montré diplomatiquement allusif : « Je suis dans une position très, très délicate devant vous », leur a-t-il dit.