Près de quatre années se sont écoulées depuis la dernière présence de Samuel Giguère en Coupe du monde de bob à quatre. Le Québécois a repris la compétition cette fin de semaine parmi l’équipe du pilote Christopher Spring qui s’est classée 13e à Innsbruck, en Autriche.

La formation pouvait aussi compter sur les services de Mike Evelyn et de Cody Sorensen pour cette première Coupe du monde du calendrier. Il s’agissait d’un retour non seulement pour Giguère, mais aussi pour Sorensen, qui avait pris sa retraite sportive après les Jeux olympiques de Sotchi. Christopher Spring avait également pris une année de congé l’an dernier.

Le quatuor de l’unifolié a affiché un temps de 1 min 42,34 s dimanche, soit 1,03 seconde de plus que l’équipe allemande menée par Francesco Friedrich, médaillée d’or. L’autre formation de l’Allemagne a terminé deuxième à égalité avec la Grande-Bretagne, à 0,26 seconde de la victoire.

« Pour une première course cette année, on souhaitait faire mieux. On visait un top-10, mais on savait que ça n’allait pas être facile parce qu’on partait de loin et on savait que la glace allait être moins belle », a souligné Samuel Giguère, dont la dernière épreuve de bob à quatre en Coupe du monde était celle d'Altenberg, en janvier 2018.

« On est un peu déçus d’avoir fini treizièmes. On aurait pu faire mieux, surtout à la poussée de départ. Je pense que c’est normal aussi parce que c’était notre première course ensemble. On est quand même enthousiastes pour la suite. »

Également en action, les Canadiens Justin Kripps, Ryan Sommer, Cam Stones et Benjamin Coackwell se sont quant à eux classés sixièmes (+0,61 seconde).

Retrouver ses repères

Samuel Giguère s’était déchiré le tendon d’Achille de la jambe gauche en 2019, ce qui l’avait tenu à l’écart toute une saison. L’ancien joueur de football professionnel avait ensuite décroché une médaille d’argent en bob à deux à la Coupe du monde de Sigulda en février 2020, puis la pandémie est venue stopper son élan.

L’an dernier, il a préféré rester à la maison en raison de la COVID-19, mais a continué à s’entraîner malgré tout.

Même s’il avait déjà effectué quelques courses aux côtés de Christopher Spring depuis ses débuts en bobsleigh, en 2012, le synchronisme reste à travailler avec ses autres coéquipiers. Chose qui ne devrait pas tarder à se replacer selon Giguère.

« On a fait beaucoup de descentes d’entraînement et de poussées à Calgary en septembre. Sauf qu’en compétition, c’est différent et on ne peut pas vraiment répliquer ça à l’entraînement. On a fait une première course et chaque semaine, on va continuer de s’améliorer. C’est vraiment une progression tout au long de la saison et on espère être prêts quand les Jeux olympiques vont arriver. »

Chaque événement inscrit au calendrier de la Coupe du monde permettra aux différentes équipes d’accumuler des points dans le processus de qualification olympique. Un enjeu qui se fait sentir dans le circuit international, sans toutefois ajouter de la nervosité au Québécois.

« Ça paraît que c’est une année olympique. Surtout que chaque course va servir à déterminer les départs aux Jeux. C’est pour ça qu’elles sont toutes importantes, mais je ne pense pas que c’est un stress additionnel. Du moins, pas pour moi. »

La prochaine Coupe du monde aura lieu cette fin de semaine, toujours à Innsbruck.

Le processus de qualification en bobsleigh se fermera le 16 janvier et prendra compte des sept meilleurs résultats cumulés en Coupe du monde, en Coupe européenne et en Coupe Nor-Am. Les différentes nations sauront alors combien de places leur seront accordées pour chaque épreuve à Pékin. En bob à quatre, un pays pourrait qualifier jusqu’à trois formations.