Avec la pandémie de la COVID-19 qui a forcé un confinement, il était difficile pour certains athlètes de poursuivre leur entraînement dans le sport qu’ils affectionnent.

La créativité s’est donc mise de la partie comme le révèlent les Canadiennes Laurence Vincent Lapointe et Amélie Kretz lors de leur passage à l’émission Le sport en crise à RDS.

Dans le cas de Vincent Lapointe, la canoéiste a profité d’une ingéniosité de son père pour pouvoir pagayer. Ce dernier a été en mesure d’installer un pont à ramer au-dessus de la piscine qui permettait à sa fille de s’entraîner.

« C’est un peu plus difficile, mais c’est tout de même plaisant », a-t-elle reconnu.

Spécialiste du triathlon, Kretz devait quant à elle trouver un moyen de ne pas négliger la portion natation de son entraînement. Après en avoir assez de l’élastique en gymnase, elle a su retrouver l’eau lorsqu’elle a construit une piscine hors-terre dans le garage de ses parents. Avec un élastique, elle pouvait dorénavant nager surplace.

« Je pouvais nager et ainsi garder ma forme pour la portion natation. Ensuite, j’ai attendu que les lacs soient assez chauds pour pouvoir y retourner », a mentionné l’athlète de 27 ans.

Les deux femmes ont également dû ajuster leur préparation avec le report des Jeux olympiques de Tokyo d’une année. Alors que Vincent Lapointe revenait d’une longue épreuve au cours de laquelle elle a finalement été blanchie des accusations de dopage, Kretz était dans les qualifications olympiques lorsque la nouvelle est tombée. Dans les deux cas, elles préfèrent voir le verre à moitié plein et se dire qu’elles auront plus de temps pour peaufiner leur préparation.

« C’était un peu un soulagement lorsqu’on a appris que les Jeux étaient annulés. En même temps, ça m’offre un peu plus de temps afin d’être plus rapide et mieux préparée pour l’année prochaine. Ce délai nous permet de travailler des points techniques qui auraient normalement été revus après les Jeux olympiques », a expliqué Kretz.

« Avec ce qui s’est passé l’an dernier, j’étais prête cette saison à y aller pour les Jeux en mettant un peu ma santé psychologique peut-être de côté au profit de pousser sur l’aspect physique. Maintenant, j’ai plus de temps et je peux m’entraîner comme il se doit », a quant à elle précisé Vincent-Lapointe.

Kretz croit qu’elle aurait besoin d’environ six à sept épreuves au début de la prochaine année pour s’assurer de bien compléter ses qualifications pour les Jeux olympiques.

La canoéiste espère de son côté que l’horaire pour les jeux panaméricains sera connu d’avance afin d’organiser son entraînement hivernal. Cette épreuve risque de compter pour beaucoup dans la qualification pour Tokyo et Vincent Lapointe ne sait pas encore si elle pourra se déplacer en Floride pour son entraînement ou encore aller en Colombie-Britannique.

Les jeux panaméricains devraient se tenir en mars 2021.