VANCOUVERÂ - Jeune, hargneuse et juste un peu arrogante; l'équipe américaine de hockey est prête à marquer l'histoire aux dépens d'Equipe Canada aux Jeux olympiques de Vancouver.

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VANCOUVER - Jeune, hargneuse et juste un peu arrogante; l'équipe américaine de hockey est prête à marquer l'histoire aux dépens d'Equipe Canada aux Jeux olympiques de Vancouver.

"Je crois qu'une médaille d'or immortalise une équipe, a déclaré le directeur général Brian Burke samedi. Je crois que c'est la même chose qu'une victoire en finale de la Coupe Stanley.

"Même si vous êtes huitièmes en séries éliminatoires de la Coupe Stanley et que vous l'emportez, l'équipe marquera l'histoire pour toujours. Et les gens diront 'rappelez-vous de l'équipe qui l'avait emporté cette année-là'. Et je crois qu'une équipe qui remporte l'or est immortalisée."

Comme Burke se faisait un plaisir de le rappeler depuis plusieurs mois déjà, cette équipe ne figurait pas parmi les favorites pour participer à la finale olympique. David Backes, Ryan Callahan et Tim Gleason n'ont pas exactement le même prestige que des Canadiens tels que Jarome Iginla, Rick Nash ou Scott Niedermayer.

"Je défis tout le monde dans la salle de me trouver un article de journal des derniers mois dans lequel il était écrit que les Etats-Unis étaient des prétendants au titre olympique", a lancé Burke.

Mais les Américains ont été dominants, comme en fait foi leur fiche parfaite de 5-0 - ils avaient battu Equipe Canada 5-3 en ronde préliminaire - et ils n'ont jamais tiré de l'arrière dans un match depuis le début du tournoi.

Les joueurs américains, qui devront rester à Vancouver plus longtemps que leurs collègues canadiens en vertu d'une décision de l'Association des joueurs de la LNH, sentent qu'ils n'ont rien à perdre dimanche après-midi.

"Nous sommes heureux que notre groupe de 22 joueurs, qui devait bien faire et retourner à la maison rapidement, soit obligé de remettre son départ à un peu plus tard, a dit Backes. Nous souhaitons de toute évidence remporter la médaille d'or, mais en même temps, sommes-nous sous pression? Nous allons nous présenter, tout donner, et au bout du compte nous créerons une situation favorable pour le hockey américain."

Mêmi si les Américains n'ont pas la même puissance offensive que les Canadiens, ils bénéficient du talent de Zach Parise, Patrick Kane et du défenseur Brian Rafalski, qui a obtenu huit points depuis le début de la compétition. Ils joueront probablement de manière agressive, se fiant à la robustesse de joueurs tels que Backes, Ryan Kesler et Ryan Malone.

La clé pour les Etats-Unis demeure cependant devant le filet, avec la présence de Ryan Miller, qui a poursuivi sa séquence sans accorder un but à 110 minutes à l'aube de la finale. Il a réalisé 42 arrêts au cours du dernier duel contre Equipe Canada, "volant carrément le match", selon Burke.

Miller a cédé seulement cinq fois, et réalisé 103 arrêts au cours du tournoi olympique. Bien que ce soit le match ultime de cette compétition, Miller semble comfortable avec la situation.

"C'est un gros match, mais ça ne change pas notre manière de jouer, a déclaré le gardien américain. C'est un match de hockey, c'est une patinoire, c'est une rondelle; le genre de chose que nous pratiquons depuis toujours. Je vais simplement me présenter devant ma cage en espérant avoir attaché correctement mes lacets, et disputer un match de hockey. C'est quelque chose que nous faisons régulièrement."

Pour Rafalski et Jamie Langenbrunner, la rencontre de dimanche est aussi une opportunité de faire oublier la défaite en finale aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002. La déception qu'ils ont vécue en s'inclinant 5-2 les distingue d'ailleurs de leurs jeunes coéquipiers.

Rafalski aborde ainsi le match d'une manière différente.

"(En 2002), j'étais heureux d'être là, de m'être rendu là, et d'avoir une médaille, a-t-il commenté. Cette fois, je ne serai pas heureux si j'obtiens une médaille d'argent. J'en ai déjà une comme ça."