La nouvelle patronne de la Fédération britannique d'athlétisme, Joanna Coates, ne veut plus « de médailles à tout prix », elle qui arrive après une période turbulente pour UK Athletics, a-t-elle expliqué dans une interview publiée dimanche.

 «L'opportunité de changer un sport et de faire qu'à nouveau les gens en soient fiers est une chose à laquelle je ne pouvais pas résister",  »-t-elle dit à l'édition dominicale du quotidien britannique Telegraph.

« J'ai écrit une liste des choses que je voulais accomplir dans le sport avant de commencer et la première chose était que la perception change", a-t-elle poursuivi.  « Je ne veux plus de médailles à tout prix ».

« J'espère que Dina (Asher-Smith, spécialiste du 100 m et du 200 m, NDLR) gagnera, je pense qu'elle le fera et qu'elle veut le faire", a-t-elle relevé. "Mais c'est son histoire, sa trajectoire dans l'athlétisme et ce que l'athlétisme peut apporter à tout le monde. C'est ce que ça devrait être. »

UK Athletics a été au centre d'une controverse l'année passée autour de l'ex-entraîneur de Mo Farah, le controversé Alberto Salazar, suspendu quatre ans pour infraction aux règles antidopage. Cela avait entraîné le départ du directeur de la performance d'UK Athletics, Neil Black, qui avait précédemment qualifié Salazar de «génie ».

La fédération a récemment publié les résultats d'une étude indépendante sur les agissements du coach américain. Ses liens avec Mo Farah ont été scrutés à la loupe mais rien de compromettant n'a été trouvé concernant le coureur de 5.000 m et de 10.000 m, quadruple champion olympique, qui s'était entraîné de 2011 à 2017 au camp d'entraînement de Salazar.

Mais l'absence d'intervention d'UK Athletics avait été critiquée, et Joanna Coates, venue du netball, sport dérivé du basket-ball très populaire en Grande-Bretagne, veut restaurer la confiance dans la fédération d'athlétisme.


« Le conseil d'administration m'a donné la possibilité de faire des changements pour m'assurer que la fédération revienne là où elle devrait être» , a-t-elle dit.

« Il y aura des changements majeurs, pas seulement en termes de personnes. Aussi de politique, de procédures, de contacts avec les autres organisations", a-t-elle précisé.