Les athlètes québécois déçus
Amateurs mercredi, 19 janv. 2005. 14:44 vendredi, 13 déc. 2024. 11:42
MONTREAL (PC) - Les athlètes québécois impliqués étaient spécialement déçus de l'annulation des championnats du monde de sports aquatiques à Montréal, et le cas du plongeur Philippe Comtois était encore plus spécial.
"Je m'entraînais seulement parce que c'était à Montréal, a raconté le vétéran olympien. C'était mon dernier tour de piste pour remercier ceux qui m'ont encouragé. Il n'y a pas vraiment de mots pour dire à quel point je suis déçu.
"Si ces championnats avaient eu lieu n'importe où ailleurs qu'à Montréal, ma carrière finissait aux Jeux olympiques (à Athènes)".
Comtois songe néanmoins à continuer à plonger cette année.
"Tant qu'à avoir commencé, pourquoi pas continuer, a-t-il raisonné. Je suis toujours membre de l'équipe nationale et il y a des efforts et de l'argent d'investis. Aujourd'hui (mercredi) je me pose la question, je vais réfléchir à ça demain, mais ça devrait aller parce que j'aime le plongeon.
"Dès le début, a-t-il expliqué, on voyait qu'il y avait quelque chose de bizarre dans l'organisation. On nous demandait, à nous les athlètes et aux entraîneurs, de faire la promotion, mais il n'y avait pas de comité pour nous organiser."
Comtois n'a pas voulu pointer personne du doigt "parce qu'on ne sait pas exactement qui travaillait là-dessus.
"Mais c'est certain qu'il y a eu quelque chose de pas correct."
Lupien cinglant
Le nageur Yannick Lupien a été plus cinglant et reproche notamment au comité organisateur d'avoir "sonné la cloche à la dernière minute" alors qu'il manquait autant d'argent.
"Être incompétent est une chose mais ne pas être capable de faire appel et demander de l'aide en est une autre, et je pense que les athlètes ont été trahis.
"Nous sommes là pour la plaisir et pour l'amour du sport, et chaque fois on se fait briser des rêves par des gens qui n'ont peut-être pas les compétences", a ajouté le nageur qui a été privé d'une participation olympique à cause d'une erreur de bureaucrate de l'entraîneur national Dave Johnson.
Les championnats du monde n'ont plus du tout la même importance, assure Lupien, et pour le moment, le moral est "à son plus bas niveau".
Un porte-parole déçu
Alexandre Despatie était quant à lui porte-parole de l'événement.
"J'ai cru à ce projet et j'y ai cru énormément, mais malheureusement les choses n'ont pas tourné comme on l'avait anticipé", a constaté le champion plongeur en regrettant l'impact qu'un événement semblable aurait pu avoir sur le développement sportif du Québec.
"C'est sûr que c'est une très grande déception, a-t-il confié. On avait une belle chance de compétitionner chez nous devant notre famille, nos amis, dans notre ville, notre pays, ce qui est complètement différent.
"Il est clair que quelqu'un n'a pas fait son travail, et tous les athlètes et les entraîneurs d'ici y perdent, c'est certain. Et il y en a qui perdent plus que d'autres, ceux qui ont prolongé leur carrière d'un an parce que ces championnats du monde étaient dans leur ville ou leur pays. Eux perdent beaucoup. Du temps probablement et aussi de l'argent parce qu'ils auraient pu commencer leur vie professionnelle plus tôt."
Le grand public est aussi perdant, selon lui.
"Le public, les jeunes auraient pu en profiter pour voir les meilleurs au monde. Pour les jeunes, ç'aurait pu leur donner un petit coup de pied au derrière pour s'engager à pratiquer un sport, quel qu'il soit."
"Je m'entraînais seulement parce que c'était à Montréal, a raconté le vétéran olympien. C'était mon dernier tour de piste pour remercier ceux qui m'ont encouragé. Il n'y a pas vraiment de mots pour dire à quel point je suis déçu.
"Si ces championnats avaient eu lieu n'importe où ailleurs qu'à Montréal, ma carrière finissait aux Jeux olympiques (à Athènes)".
Comtois songe néanmoins à continuer à plonger cette année.
"Tant qu'à avoir commencé, pourquoi pas continuer, a-t-il raisonné. Je suis toujours membre de l'équipe nationale et il y a des efforts et de l'argent d'investis. Aujourd'hui (mercredi) je me pose la question, je vais réfléchir à ça demain, mais ça devrait aller parce que j'aime le plongeon.
"Dès le début, a-t-il expliqué, on voyait qu'il y avait quelque chose de bizarre dans l'organisation. On nous demandait, à nous les athlètes et aux entraîneurs, de faire la promotion, mais il n'y avait pas de comité pour nous organiser."
Comtois n'a pas voulu pointer personne du doigt "parce qu'on ne sait pas exactement qui travaillait là-dessus.
"Mais c'est certain qu'il y a eu quelque chose de pas correct."
Lupien cinglant
Le nageur Yannick Lupien a été plus cinglant et reproche notamment au comité organisateur d'avoir "sonné la cloche à la dernière minute" alors qu'il manquait autant d'argent.
"Être incompétent est une chose mais ne pas être capable de faire appel et demander de l'aide en est une autre, et je pense que les athlètes ont été trahis.
"Nous sommes là pour la plaisir et pour l'amour du sport, et chaque fois on se fait briser des rêves par des gens qui n'ont peut-être pas les compétences", a ajouté le nageur qui a été privé d'une participation olympique à cause d'une erreur de bureaucrate de l'entraîneur national Dave Johnson.
Les championnats du monde n'ont plus du tout la même importance, assure Lupien, et pour le moment, le moral est "à son plus bas niveau".
Un porte-parole déçu
Alexandre Despatie était quant à lui porte-parole de l'événement.
"J'ai cru à ce projet et j'y ai cru énormément, mais malheureusement les choses n'ont pas tourné comme on l'avait anticipé", a constaté le champion plongeur en regrettant l'impact qu'un événement semblable aurait pu avoir sur le développement sportif du Québec.
"C'est sûr que c'est une très grande déception, a-t-il confié. On avait une belle chance de compétitionner chez nous devant notre famille, nos amis, dans notre ville, notre pays, ce qui est complètement différent.
"Il est clair que quelqu'un n'a pas fait son travail, et tous les athlètes et les entraîneurs d'ici y perdent, c'est certain. Et il y en a qui perdent plus que d'autres, ceux qui ont prolongé leur carrière d'un an parce que ces championnats du monde étaient dans leur ville ou leur pays. Eux perdent beaucoup. Du temps probablement et aussi de l'argent parce qu'ils auraient pu commencer leur vie professionnelle plus tôt."
Le grand public est aussi perdant, selon lui.
"Le public, les jeunes auraient pu en profiter pour voir les meilleurs au monde. Pour les jeunes, ç'aurait pu leur donner un petit coup de pied au derrière pour s'engager à pratiquer un sport, quel qu'il soit."