Montréal -- La saison s'amorce enfin pour les sauteurs canadiens avec la tenue d'une première étape de la Coupe du monde, en fin de semaine, en Chine. Les Québécois Rémi Bélanger, Sabrina Gué



Montréal -- La saison s'amorce enfin pour les sauteurs canadiens avec la tenue d'une première étape de la Coupe du monde, en fin de semaine, en Chine. Les Québécois Rémi Bélanger, Sabrina Guérin, Olivier Rochon et Geneviève Tougas sont à Changchun, ville-hôtesse de la première étape de la saison qui commence samedi.

Après avoir passé les derniers mois sur les rampes d'eau ou en camps sur neige, Guérin, de Laval, et Rochon, de Gatineau, tous deux recrues de l'année du circuit de la Coupe du monde en sauts, entameront leur deuxième saison complète en Coupe du monde.

« La saison dernière a été révélatrice par rapport à mes sauts et au niveau où je me situais relativement aux autres gars de l'équipe nationale. Je me suis rendu compte que je n'étais pas si loin derrière », s'encourage Rochon qui souhaite mettre la main sur un précieux billet olympique.

Quant à Sabrina Guérin, elle croit que son expérience acquise l'an dernier lui donne plus de confiance, mais une pression supplémentaire. « Je sais de quoi je suis capable et à quoi ressemble une Coupe du monde maintenant, alors il n'y aura plus l'effet de la nouveauté. Je sais comment bien me préparer et je connais les sites de compétitions. Cependant, il y a aussi plus d'attentes vis-à-vis de mes performances », raconte Guérin qui a dû interrompre son dernier camp d'entraînement avant le début de la saison pour soigner une blessure au genou. « Rien de grave, rassure-t-elle. Mon genou est suffisamment guéri. »

Pas de nouveaux sauts au programme tant pour Guérin que pour Rochon qui ont profité de la saison morte pour perfectionner ceux qu'ils maîtrisaient déjà. « J'aurais aimé avoir des sauts plus difficiles cette saison, mais d'un autre côté, comme ce sont les mêmes que l'an passé, je sais que si je les fais bien et que j'ai de bons atterrissages, je peux me qualifier pour les finales », explique Guérin, qui a commencé l'apprentissage de nouveaux sauts sur rampe d'eau, sans toutefois les essayer sur la neige. « J'ai fait quelques doubles trois vrilles et mes premiers triples périlleux, mais j'ai davantage pris le temps de perfectionner les sauts que je faisais déjà sur la neige. »

Même son de cloche pour Rochon qui a travaillé sur la constance de ses sauts. « Ma technique s'est beaucoup améliorée. En camps d'entraînement, je voulais faire le plus de bons saut possible et ç'a bien été. J'ai aussi travaillé sur mes départs et mes atterrissages. »

Une saison comme les autres?
Si plusieurs athlètes canadiens rêvent de terminer leur carrière en participant aux Jeux de Vancouver, pour Rochon, ce serait la commencer! « Je vis cette saison différemment de certains de mes coéquipiers qui prendront leur retraite. Pour eux, c'est leur dernière chance de se qualifier pour des Jeux. Moi, ce serait la première », précise celui qui évalue ses chances d'être sélectionné au sein de l'équipe canadienne à 50%.

Évidemment, ce qui le rendrait le plus heureux à la fin de la saison serait d'avoir vécu une première expérience olympique, mais la pression ne l'atteint pas outre mesure. « Je suis un gars relax, explique-t-il. Je ne me mets aucune pression sur le dos. Cette saison en est une comme les autres, mais avec un bonus. »

Avec la retraite prématurée de l'Olympienne Deidra Dionne, Guérin pourrait voir son rêve devenir réalité. « Ça donne une chance de plus, mais j'ai encore beaucoup de travail à faire. Les autres filles de l'équipe nationale ont des sauts avec des degrés de difficulté plus élevés. Je me dois de faire des sauts avec un bon niveau d'exécution. »

« Ça serait vraiment incroyable de participer aux Jeux surtout que ce n'est pas tous les jours qu'un événement sportif de la sorte se présente dans son pays, ajoute-t-elle. Je pense que tout le monde au Canada a hâte aux Jeux en ce moment alors ça les rend encore plus uniques. »

Guérin et Rochon, tout comme Rémi Bélanger et Geneviève Tougas auront deux épreuves en Chine pour démontrer leur savoir-faire. Trois autres épreuves seront ensuite au programme avant la date ultime du 25 janvier où sera annoncée l'équipe olympique en ski acrobatique.

Ne reste plus qu'à sauter sur l'occasion.