Les Jeux d'été de 2016 seront à Rio
Amateurs vendredi, 2 oct. 2009. 12:55 vendredi, 13 déc. 2024. 16:33COPENHAGUEÂ -- La désignation de Rio de Janeiro pour organiser les Jeux olympiques d'été en 2016 a offert pour la première fois de l'histoire les JO à l'Amérique du Sud.
Rio a battu le finalist
COPENHAGUE -- La désignation de Rio de Janeiro pour organiser les Jeux olympiques d'été en 2016 a offert pour la première fois de l'histoire les JO à l'Amérique du Sud.
Rio a battu le finaliste surprise Madrid lors du dernier tour de scrutin, lors du vote des membres du Comité international olympique (CIO, vendredi, à Copenhague.
La ville de Chicago a été éliminée au premier tour et Tokyo au deuxième.
Le Brésil est à l'honneur puisqu'il s'est vu attribuer la Coupe du monde de football en 2014.
L'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord ont organisé les Jeux de façon répétée. Jamais l'Amérique du Sud n'y avait eu droit.
"Il était temps de rectifier ce déséquilibre", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva le président du Brésil en s'adressant aux membres du CIO avant leur vote. "Il est temps d'enflammer la vasque olympique dans un pays tropical".
L'ancien leader syndicaliste a ensuite été englouti par la joyeuse équipe du comité de candidature de Rio, après l'annonce de la victoire de la cité carioca par Jacques Rogge, le président du CIO. Pelé, le plus grand footballeur de tous les temps, était lui en pleurs.
Le CIO a annoncé que Rio a battu Madrid par 66 votes contre 32. Chicago a eu seulement 18 bulletins au premier tour, alors que Tokyo s'est propulsé au deuxième avec 28, alors que Rio en totalisait 26.
Au deuxième tour, Tokyo a été éliminé avec seulement 20 votes. Rio était premier avec 46 votes, et Madrid en avait 29.
L'arrivée en finale de Madrid s'est produite après l'intervention de Juan Antonio Samaranch qui a plaidé pour la capitale espagnole en invoquant son âge, sollicitant le vote des membres du CIO car à 89 ans "je suis très proche de la fin de mon temps". Samaranch a dirigé le CIO durant 21 ans avant que Rogge lui succède en 2001.
La ville de Chicago, considérée comme un vainqueur potentiel, a été sortie la première. Le soutien du président Barack Obama qui n'a passé que quelque heures à Copenhague, n'y a rien changé. L'ex-membre du CIO Kai Hom considère que la brièveté de la présence d'Obama a peut-être joué en sa défaveur.
Cette courte apparition a pu être considérée comme "un manque de respect par certains membres du CIO", a dit Holm.
L'Australien Kevan Gosper, membre vétéran du CIO pense qu'un vote bloqué des pays asiatiques en faveur de Tokyo a sans doute coûté cher à Chicago. "Je suis choqué", a dit Gosper.
Il estime que cette sortie précoce pourrait faire d'"énormes dégâts" aux relations déjà tendues entre le CIO et le comité national olympique américain. Ils se sont récemment affrontés concernant le partage des revenus.
"Avoir le président des Etats-Unis et sa femme en personne, et quitter le vote au premier tour est atroce et indigne", a dit Gosper.
Les deux dernières expériences de Jeux offerts aux États-Unis ne s'étaient pas très bien passées : la corruption avait entouré la nomination de Salt Lake City pour les Jeux d'hiver 2002, alors que les Jeux d'été d'Atlanta en 1996 avaient été marqués par d'importants problèmes d'organisation et un attentat à la bombe.
Tokyo a mieux réussi que prévu par certains. La capitale japonaise a produit des assurances financières d'un montant de quatre milliards de dollars pour garantir les Jeux. Mais le fait que Pékin a organisé les Jeux 2008 a sans doute fortement pénalisé cette candidature asiatique.
Tokyo avait aussi le soutien le moins populaire, puisque seulement 55 % des habitants étaient derrière le projet, pour 7,8% d'opposants convaincus, selon un sondage du CIO.