RIO DE JANEIRO - Les judokas canadiens ont complété leurs épreuves, dimanche aux Jeux panaméricains, sur une note décevante lorsque trois des quatre athlètes à l'oeuvre ont perdu dès leur premier combat.

Du coup, l'équipe de l'entraîneur Nicolas Gill n'a pas atteint les objectifs fixés.

"Nous avions visé de remporter six médailles et nous n'en avons remporté que quatre. Nous aurions pu facilement en avoir une cinquième - celle de Frazer - mais bon c'est une décision douteuse qui nous a coûté cette médaille."

Gill a expliqué qu'on a appliqué rigoureusement un règlement aux dépens de Will.

"La règle stipule qu'il est interdit de faire un saut par-dessus la nuque d'un adversaire quand tu le projettes au sol. C'est afin de protéger l'athlète. Mais c'était limite. Les officiels ont regardé la reprise vidéo et ils ont jugé que c'était inadmissible. Ce n'est pas à tous les coups qu'on applique cette règle comme ça."

Quant à la Montréalaise Isabel Latulipe (48 kg), à Aminata Sall (52 kg), de Varennes, et à Sasha Mehmedovic (66 kg), également de Montréal, ils ont rapidement disparu du tableau, perdant tous leur premier combat. Sall s'est également inclinée au repêchage.

Les quatre médailles des judokas canadiens appartiennent à Keith Morgan (argent, 100 kg), Marylise Lévesque (bronze, 78 kg); Catherine Roberge (bronze, 70 kg) et Nicholas Tritton (bronze, 73 kg).

"Il y a eu quelques bonnes performances mais d'autres un peu moins bonnes, a poursuivi Gill. C'était un tournoi très important pour les athlètes d'ici la sélection olympique. Certains se sont sortis de la course. Nous avons désormais une meilleure idée à quoi pourrait ressembler notre équipe olympique."

Parmi les performances à signaler, Gill a parlé de la victoire de Roberge contre une Cubaine dans son combat pour la médaille de bronze, les progrès constants de Morgan, revenu à la compétition après une retraite, et la belle tenue de Lévesque, la moins expérimentée du groupe.

Les Jeux panaméricains servaient avant tout à assurer la sélection pour les catégories de poids et non pour les individus.

"Présentement, nous sommes assurés mathématiquement d'une place chez les 100 kg et nous sommes en bonne posture chez les 78 et les 73 kg", a dit Gill.

Gill s'est par ailleurs très bien acclimaté à son rôle d'entraîneur, lui qui avait déjà agi comme tel au dernier championnat du monde.

"Ce sont mes cinquièmes Jeux panaméricains. D'une fois à l'autre, ce n'est pas très différent. Que ce soit à un tournoi provincial, à un championnat du monde ou aux Jeux panaméricains, le rôle d'entraîneur reste le même. C'est de s'assurer que les athlètes soient prêts et d'essayer de les aider le mieux possible."