TOKYO - Souhaitant éviter des pressions financières de dernière minute, les dirigeants japonais ont affirmé mercredi être déterminés à garder les coûts d'organisation des Jeux olympiques 2020 de Tokyo en-deça des 24 milliards $ CAN.

Ils ont fait cette déclaration à la conclusion d'une rencontre d'information de trois jours en compagnie des organisateurs de Jeux de Rio de Janeiro.

Rio a été forcée de revoir à la baisse son budget jusqu'à l'ouverture des Jeux d'été 2016 en raison de la sévère récession qui a frappé l'économie brésilienne après qu'e les Jeux eurent été alloués pour la première fois à une nation sud-américaine, en 2009.

Les estimations de coûts du Comité organisateur des Jeux de Tokyo n'ont pas cessé d'augmenter en raison de l'explosion des coûts de construction depuis que la ville a posé sa candidature, en 2011, et obtenu les Jeux d'été, en 2013.

« Nous sommes déterminés à réduire ces coûts, a déclaré le chef de la direction du comité organisateur, Toshiro Muto. Le conseil municipal, le gouvernement national et le comité organisateur devons tous travailler de concert. »

Un panel du conseil municipal a estimé que les coûts pourraient grimper à plus de 40 milliards $, quatre fois les estimations initiales, à moins que d'importantes coupures ne soient appliquées au projet.

Muto a proposé d'imposer un plafond de 24 milliards $ sur les frais d'organisation des Jeux, mais le vice-président du Comité international olympique (CIO) John Coates a indiqué que même ce montant était trop élevé.

« Ce chiffre de 24 milliards $ est un point de départ, a ajouté Muto. De là, nous allons le réduire davantage. M. Coates a dit qu'il voulait que ce soit moins élevé et nous sommes d'accord avec lui. »

Plus de 500 dirigeants ont pris part aux séances d'informations données par les organisateurs des Jeux de Rio de Janeiro, qui avait pour but de tirer des leçons de ces derniers jeux.

Des représentants du CIO, du comité organisateur de Tokyo et des gouvernements central et municipal se sont également rencontrés au cours des derniers jours afin de discuter des façons possibles de réduire des coûts.

Le comité organisateur a accepté mardi de conserver les compétitions d'aviron, de canoë-kayak et de natation dans les sites prévus à Tokyo au lieu de les déménager dans des sites déjà existants à l'extérieur de la capitale. Une décision sur le possible déménagement du site de volleyball a été repoussée à décembre.

Coates, qui dirige la commission de coordination pour les Jeux de Tokyo, a insisté sur la nécessité de régler ces problèmes le plus rapidement possible.

« Le plus rapidement vous serez en mesure d'octroyer vos contrats de construction, le moins cher vous paierez », a-t-il souligné.

Tokyo avait notamment été sélectionnée parce que la ville avait promis de tenir des jeux compacts, mais le comité organisateur a déménagé plusieurs sites dans les préfectures avoisinantes depuis que la ville a été préférée à Istanbul et Madrid au scrutin.

Le basketball sera disputé à Saitama, à une heure de train au nord de Tokyo, tandis que le cyclisme à été transféré à Izu, à plus de deux heures de la capitale.

En plus des représentants du CIO, des Jeux de Tokyo et ceux de Rio, des représentants des Jeux d'hiver 2018 de Pyeongchang, en Corée du Sud, et de ceux de Pékin, en 2022, en plus de ceux des trois villes candidates à l'obtention des Jeux d'été 2024, Paris, Budapest et Los Angeles, ont assisté à ces rencontres.