Les patineuses canadiennes d'attaque
Amateurs mardi, 16 oct. 2012. 12:00 vendredi, 13 déc. 2024. 18:08
Si Marianne St-Gelais a été le point de mire de l'équipe féminine canadienne de patinage de vitesse courte piste depuis les Jeux de Vancouver, d'autres patineuses semblent maintenant prêtes à prendre leur place à l'avant-scène.
C'est le cas de Valérie Maltais et de Marie-Ève Drolet qui, après avoir brillé aux derniers Championnats du monde, à Shanghai, pourraient aussi faire des ravages cette saison sur le circuit de la Coupe du monde.
L'éclosion de Maltais et de Drolet a créé une dynamique nouvelle au sein de la formation féminine qui a tout pour réjouir l'entraîneur Frédéric Blackburn, ancien membre de l'équipe nationale. « On a déjà ce genre de profondeur du côté masculin. Il y a plusieurs gars qui poussent très fort à l'entraînement. Si on peut avoir la même chose chez les filles, elles vont devenir encore meilleures, dit-il. C'est sûr que ça peut aussi créer un certain stress. Quand j'étais athlète, j'étais le meilleur lorsque Marc Gagnon est arrivé dans l'équipe. Je l'ai vu progresser et me battre de temps en temps. Mais comme les filles forment un groupe solide, elles sont davantage motivées par ça. Elles savent très bien que pour gagner le relais à Sotchi, nous aurons besoin de quatre bonnes patineuses. »
Un choix payant
Manifestement, la décision de Valérie Maltais de consacrer une partie de la dernière saison à l'entraînement a porté ses fruits. La patineuse de La Baie en a profité pour apporter des ajustements à sa technique et à son équipement qui ont contribué à la propulser dans les hautes sphères de son sport.
Sacrée vice-championne du monde en mars dernier après sa victoire sur 3000 m et sa troisième place sur 1000 m, Maltais semble habitée par une confiance nouvelle. C'est avec le sourire qu'elle se remémore d'ailleurs ce fameux dimanche, à Shanghai, où tout a débloqué pour elle.
« Ce fut la plus belle journée de toute ma carrière. J'avais connu un début de compétition difficile sur 500 m et sur 1500 m. Je ne suis pas du genre à pleurer en compétition pour de mauvais résultats, mais j'étais vraiment déçue. Je sentais que tout était là et je ne comprenais pas pourquoi les résultats ne suivaient pas, raconte l'athlète de 22 ans. Malgré tout, je suis restée dans un bon état d'esprit. Je suis arrivée le dimanche, dernière journée des Mondiaux, avec l'objectif d'en profiter. Je suis allée faire mes courses de l'avant, sans me poser de questions. Et c'est là que tout est arrivé. Je m'en souviendrai toute ma vie. »
À l'aube de la nouvelle saison, qui prendra son envol le week-end prochain à Calgary, Maltais est dans une forme dangereuse. Le mois dernier, elle a littéralement survolé les sélections nationales en remportant cinq des six épreuves auxquelles elle a pris part. Et la spécialiste du 1500 m s'en promet encore davantage cette saison en Coupe du monde. « Oui, je veux des résultats, mais je veux surtout essayer des choses. C'est la dernière année complète avant les Jeux alors si j'ai à me tromper, c'est maintenant que je veux le faire », explique Maltais, qui compte mettre l'accent sur le 500 m et le 1000 m dans les prochains mois.
Marie-Ève Drolet sera également à surveiller. De retour au sein de l'équipe depuis 2010 après une absence de six ans, la patineuse de Laterrière poursuit son irrésistible progression. Médaillée de bronze sur 500 m et 3000 m l'hiver dernier, en Chine, Drolet sera certainement l'une des plus dangereuses concurrentes sur 1000 et 1500 m cette saison.
St-Gelais, une valeur sûre
Marianne St-Gelais demeure une valeur sûre au sein de l'équipe féminine. La patineuse de 22 ans de Saint-Félicien est impatiente de renouer avec la compétition après une dernière année difficile.
Rien n'en a pourtant paru sur la glace. En dépit de maux de dos qui l'ont tenaillée pendant plusieurs mois, St-Gelais a tout de même offert, comme à son habitude, de solides performances en Coupe du monde. Néanmoins, elle a choisi de faire l'impasse sur les Mondiaux auxquels seulement deux patineuses canadiennes pouvaient participer.
« J'ai décidé de ne pas patiner aux Mondiaux parce que mon entraîneur (Sébastien Cros) quittait. Je n'ai jamais regretté ma décision qui était éclairée et justifiable. Dans l'état que j'étais, c'était mieux que je me retire. » En février dernier, Cros a officialisé sa décision de quitter le navire pour faire cap vers la Russie, où le poste d'entraîneur de l'équipe nationale féminine l'attendait.
« Ce que les filles ont trouvé difficile c'est que Sébastien n'a pas été très présent la saison dernière. Lorsqu'un entraîneur est aussi souvent parti, ça peut devenir problématique. Personnellement, lorsque j'étais athlète, j'aimais que mon entraîneur soit là », indique Blackburn, qui a repris les commandes de l'équipe en mai dernier.
Aux dires de St-Gelais, ces absences répétées et prolongées n'ont pas nui à la progression de l'équipe. « Son programme était vraiment complet et nous l'avons appliqué à la lettre alors aucune fille n'a écopé. Au contraire, nous avons pris de la force et nous avons appris à nous débrouiller par nous-mêmes. Ça nous a forgé une force de caractère et ça nous a resserrées en tant qu'équipe. »
Un premier test à Calgary
Plus fortes collectivement et individuellement, les patineuses canadiennes pourraient très bientôt récolter les dividendes du programme d'entraînement établi par Cros et repris par Blackburn. « Les filles sont meilleures qu'elles l'étaient et sont plus rapides que jamais sur 1500 m à l'entraînement. On verra ce que ça va donner à la Coupe du monde de Calgary, qui sera notre premier test », note Frédéric Blackburn.
Elles y retrouveront une vieille connaissance, la quadruple championne olympique Wang Meng, de retour au sein de la formation chinoise après une suspension de 13 mois. Valérie Maltais et Marianne St-Gelais trépignent d'ailleurs d'impatience à l'idée de se mesurer à nouveau à la grande dame du patinage de vitesse courte piste. « La dernière fois que j'ai couru contre elle, je n'étais vraiment pas de calibre. Elle partait et je ne la revoyais plus de la course. Mais je me suis améliorée depuis 2010. J'ai hâte de voir où j'en suis rendue par rapport à elle », dit Maltais.
L'Albertaine Jessica Gregg, la Britanno-Colombienne Jessica Hewitt et la Québécoise Caroline Truchon complèteront l'équipe féminine lors des quatre premières étapes de la Coupe du monde qui, après Calgary, seront disputées à Montréal, Nagoya et Shanghai.
C'est le cas de Valérie Maltais et de Marie-Ève Drolet qui, après avoir brillé aux derniers Championnats du monde, à Shanghai, pourraient aussi faire des ravages cette saison sur le circuit de la Coupe du monde.
L'éclosion de Maltais et de Drolet a créé une dynamique nouvelle au sein de la formation féminine qui a tout pour réjouir l'entraîneur Frédéric Blackburn, ancien membre de l'équipe nationale. « On a déjà ce genre de profondeur du côté masculin. Il y a plusieurs gars qui poussent très fort à l'entraînement. Si on peut avoir la même chose chez les filles, elles vont devenir encore meilleures, dit-il. C'est sûr que ça peut aussi créer un certain stress. Quand j'étais athlète, j'étais le meilleur lorsque Marc Gagnon est arrivé dans l'équipe. Je l'ai vu progresser et me battre de temps en temps. Mais comme les filles forment un groupe solide, elles sont davantage motivées par ça. Elles savent très bien que pour gagner le relais à Sotchi, nous aurons besoin de quatre bonnes patineuses. »
Un choix payant
Manifestement, la décision de Valérie Maltais de consacrer une partie de la dernière saison à l'entraînement a porté ses fruits. La patineuse de La Baie en a profité pour apporter des ajustements à sa technique et à son équipement qui ont contribué à la propulser dans les hautes sphères de son sport.
Sacrée vice-championne du monde en mars dernier après sa victoire sur 3000 m et sa troisième place sur 1000 m, Maltais semble habitée par une confiance nouvelle. C'est avec le sourire qu'elle se remémore d'ailleurs ce fameux dimanche, à Shanghai, où tout a débloqué pour elle.
« Ce fut la plus belle journée de toute ma carrière. J'avais connu un début de compétition difficile sur 500 m et sur 1500 m. Je ne suis pas du genre à pleurer en compétition pour de mauvais résultats, mais j'étais vraiment déçue. Je sentais que tout était là et je ne comprenais pas pourquoi les résultats ne suivaient pas, raconte l'athlète de 22 ans. Malgré tout, je suis restée dans un bon état d'esprit. Je suis arrivée le dimanche, dernière journée des Mondiaux, avec l'objectif d'en profiter. Je suis allée faire mes courses de l'avant, sans me poser de questions. Et c'est là que tout est arrivé. Je m'en souviendrai toute ma vie. »
À l'aube de la nouvelle saison, qui prendra son envol le week-end prochain à Calgary, Maltais est dans une forme dangereuse. Le mois dernier, elle a littéralement survolé les sélections nationales en remportant cinq des six épreuves auxquelles elle a pris part. Et la spécialiste du 1500 m s'en promet encore davantage cette saison en Coupe du monde. « Oui, je veux des résultats, mais je veux surtout essayer des choses. C'est la dernière année complète avant les Jeux alors si j'ai à me tromper, c'est maintenant que je veux le faire », explique Maltais, qui compte mettre l'accent sur le 500 m et le 1000 m dans les prochains mois.
Marie-Ève Drolet sera également à surveiller. De retour au sein de l'équipe depuis 2010 après une absence de six ans, la patineuse de Laterrière poursuit son irrésistible progression. Médaillée de bronze sur 500 m et 3000 m l'hiver dernier, en Chine, Drolet sera certainement l'une des plus dangereuses concurrentes sur 1000 et 1500 m cette saison.
St-Gelais, une valeur sûre
Marianne St-Gelais demeure une valeur sûre au sein de l'équipe féminine. La patineuse de 22 ans de Saint-Félicien est impatiente de renouer avec la compétition après une dernière année difficile.
Rien n'en a pourtant paru sur la glace. En dépit de maux de dos qui l'ont tenaillée pendant plusieurs mois, St-Gelais a tout de même offert, comme à son habitude, de solides performances en Coupe du monde. Néanmoins, elle a choisi de faire l'impasse sur les Mondiaux auxquels seulement deux patineuses canadiennes pouvaient participer.
« J'ai décidé de ne pas patiner aux Mondiaux parce que mon entraîneur (Sébastien Cros) quittait. Je n'ai jamais regretté ma décision qui était éclairée et justifiable. Dans l'état que j'étais, c'était mieux que je me retire. » En février dernier, Cros a officialisé sa décision de quitter le navire pour faire cap vers la Russie, où le poste d'entraîneur de l'équipe nationale féminine l'attendait.
« Ce que les filles ont trouvé difficile c'est que Sébastien n'a pas été très présent la saison dernière. Lorsqu'un entraîneur est aussi souvent parti, ça peut devenir problématique. Personnellement, lorsque j'étais athlète, j'aimais que mon entraîneur soit là », indique Blackburn, qui a repris les commandes de l'équipe en mai dernier.
Aux dires de St-Gelais, ces absences répétées et prolongées n'ont pas nui à la progression de l'équipe. « Son programme était vraiment complet et nous l'avons appliqué à la lettre alors aucune fille n'a écopé. Au contraire, nous avons pris de la force et nous avons appris à nous débrouiller par nous-mêmes. Ça nous a forgé une force de caractère et ça nous a resserrées en tant qu'équipe. »
Un premier test à Calgary
Plus fortes collectivement et individuellement, les patineuses canadiennes pourraient très bientôt récolter les dividendes du programme d'entraînement établi par Cros et repris par Blackburn. « Les filles sont meilleures qu'elles l'étaient et sont plus rapides que jamais sur 1500 m à l'entraînement. On verra ce que ça va donner à la Coupe du monde de Calgary, qui sera notre premier test », note Frédéric Blackburn.
Elles y retrouveront une vieille connaissance, la quadruple championne olympique Wang Meng, de retour au sein de la formation chinoise après une suspension de 13 mois. Valérie Maltais et Marianne St-Gelais trépignent d'ailleurs d'impatience à l'idée de se mesurer à nouveau à la grande dame du patinage de vitesse courte piste. « La dernière fois que j'ai couru contre elle, je n'étais vraiment pas de calibre. Elle partait et je ne la revoyais plus de la course. Mais je me suis améliorée depuis 2010. J'ai hâte de voir où j'en suis rendue par rapport à elle », dit Maltais.
L'Albertaine Jessica Gregg, la Britanno-Colombienne Jessica Hewitt et la Québécoise Caroline Truchon complèteront l'équipe féminine lors des quatre premières étapes de la Coupe du monde qui, après Calgary, seront disputées à Montréal, Nagoya et Shanghai.