Les pros veulent jouer aux JO
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:27 mardi, 18 févr. 2014. 12:51Même si tous les joueurs et les entraîneurs présents à Sotchi adorent leur expérience en Russie, Gary Bettman refuse pour l’instant de discuter du futur de la LNH aux Jeux Olympiques.
En compagnie de René Fasel, le président de la Fédération internationale de hockey sur glace et de Donald Fehr, le directeur-exécutif de l’Association des joueurs, le commissaire de la LNH a brièvement rencontré les médias, mardi matin, avant le début du match entre la Slovénie et l’Autriche. «Dans la vie d’un athlète, il n’y a rien de plus grandiose que de gagner une médaille olympique», a lancé le sympathique président de la FIHG. «À l’exception de gagner la Coupe Stanley», a tout de suite renchérit Bettman au podium. Qu’on l’aime ou non, c’est le commissaire de la LNH qui a raison ! La Coupe Stanley demeure le but ultime pour tous joueurs de hockey. Toutefois cela ne veut pas dire qu’il faut négliger la présence des professionnels aux JO, surtout que les principaux intéressés ne cachent pas du tout qu’ils veulent ardemment poursuivre l’aventure en 2018, à Pyeongchang.
«Je crois fortement qu’on devrait être là dans quatre ans, avoue le défenseur québécois Marc-Édouard Vlasic. C’est une expérience qui n’arrive qu’une seule fois dans une carrière. Si nous n’allons pas aux prochains Jeux, ça va ôter quelque chose d’extraordinaire aux joueurs de la ligue nationale. Si on me demande de décider, je veux être aux Jeux Olympiques dans quatre et c’est le même sentiment pour tout le monde dans le vestiaire du Canada».
Avant le début du tournoi, Steve Yzerman et Mike Babcock avaitent tenu ûn discours identique à celui de Vlasic. Mardi après-midi, Duncan Keith et Jonathan des Blackhawks abondaient à leur tour dans le même sens. “C‘est très rare d‘entendre un joueur dire qu‘il ne veut pas aller aux Jeux Olympiques. C‘est un honneur de jouer pour son pays et c‘est très spécial, a expliqué Toews. Le match entre la Russie et les États-Unis, c‘était aussi gros que la finale de 2010 contre les Américains.”
Pour le moment, la priorité de la LNH et de l’Association des joueurs demeure de mettre sur pied la présentation d’une Coupe du monde. C’est la priorité car cet événement pourra générer des profits énormes qui reviendront majoritairement dans les poches de la LNH et de l’AJLNH alors qu’une participation aux JO ne change strictement rien à la situation financière de deux organismes. Mais jamais une Coupe du monde ne soulèvera les passions autant que les JO. Et pour bien des joueurs, une compétition du genre devient même presque un fardeau. Malgré tout, selon ce qu’on raconte, la tenue d’une Coupe du monde amènera un compris acceptable entre la FIHG, la LNHL, la LNHPA pour aller de l’avant avec l’aventure olympique. Malheureusement pour Pierre De Coubertin, tout n’est qu’une question de business et ce sont les dollars qui feront la différence, bien plus que les quatorze heures de décalage horaire entre l’est de l’Amérique et la Corée-du-Sud.
Avec une convention de travail maintenant très bien ficelée, il sera plus facile de prendre une décision éclairée dans le dossier olympique. Au plus tard, Pyeongchang devrait être réglé avant le début des prochains camps d’entraînement de la LNH. Lorsqu’un collègue a souligné à Gary Bettman que les joueurs présents à Sotchi souhaitent aller en Corée-du-Sud en 2018, le commissaire s’est contenté de répondre qu’il n’y a que vingt pour cent des membres du circuit ici et qu’il faudra consulter aussi les autres. Ce ne sont certes que vingt pour cent mais ce sont les meilleurs au monde, et par conséquent les plus influents. Et les autres dont parle Bettman, ils seront bien heureux de prendre une semaine de repos en plein milieu de la saison pour aller se profiter du soleil des Caraïbes…