LONDRES (AFP) - Le Canadien Ben Johnson, déchu de ses records du monde et de son titre olympique du 100 m des Jeux de Séoul après un contrôle positif, a expliqué dimanche que les parraineurs comme les spectateurs "se moquaient" du dopage et souhaitaient uniquement "voir l'homme le plus rapide du monde".

"Les spectateurs s'en moquent. Les parraineurs s'en moquent probablement... Tout ce qu'ils veulent c'est voir l'homme le plus rapide du monde", a expliqué dans des propos rapportés par l'agence britannique Press Association, l'ancien athlète au lendemain de l'annonce par le codétenteur du record du monde du 100 m, l'Américain Justin Gatlin, qu'il avait été contrôlé positif à la testostérone.

Johnson a été interdit à vie en 1993 après un nouveau contrôle positif, également à la testostérone, cinq ans après un test positif au stanozolol, un stéroïde anabolisant.

"C'est la manière dont les gens qui sont dans la toxicomanie se justifient. Ils disent: "Oh, les gens s'en fichent". Une autre chose qu'ils disent c'est: "Tout le monde se drogue et je ne fais que me mettre au niveau des autres"", a rétorqué Paul Doyle, l'agent du Jamaïcain Asafa Powell, codétenteur du record avec Gatlin.

Selon Doyle, Powell a été "assez surpris et un peu déçu par la nouvelle" du contrôle positif de son rival.

"Nous espérions un long duel sur la piste avec Justin Gatlin. Les gens veulent voir cette course. cela ne risque pas d'arriver avant quelques temps", a dit Doyle.