La Fédération américaine de gymnastique a confié sa présidence et son programme en difficulté à Li Li Leung.

Leung devient ainsi présidente et chef de la direction de l'organisme qui se bat pour conserver son statut d'organisme national après le scandale d'abus sexuel impliquant Larry Nassar qui l'a secoué ces derniers mois.

Ex-cadre de la NBA, où elle a occupé le poste de vice-présidente aux partenariats internationaux, Leung se joint à USA Gymnastics alors que l'organisme doit se défendre afin de ne pas perdre sa certification auprès du Comité olympique américain (USOC).

En décembre, la fédération nationale s'est placée sous la loi de la protection de la faillite dans le but d'en venir à une entente dans des dizaines de poursuites pour agression sexuelle auxquelles elle fait face à travers le pays. Des athlètes reprochent à la fédération de ne pas avoir supervisé Nassar, un médecin de l'équipe accusé de les avoir agressés.

L'homme de 55 ans a travaillé à la fédération nationale et à l'Université de l'État du Michigan pendant des dizaines d'années. Il purge une peine d'emprisonnement à vie pour possession de pornographie juvénile et agression sexuelle sur des jeunes femmes et des jeunes filles sous l'apparence d'actes médicaux.

Leung est la quatrième personne à occuper cette position en deux ans. Steve Penny n'a pas résisté à la pression et a démissionné en mars 2017. Sa remplaçante, Kerry Perry, a été en poste moins d'un an. Faisant l'objet d'un examen serré de la part de l'USOC en septembre dernier, elle a remis sa démission.

L'organisme s'est ensuite tourné vers la représentante du Congrès Mary Bono de façon intérimaire, en octobre. Son règne n'a duré que quatre jours. Elle a donné sa démission en précisant qu'elle croyait ne pas bien servir la fédération après qu'un commentaire émis sur les médias sociaux critiquant Nike et l'ex-quart-arrière des 49ers de San Francisco Colin Kaepernick eut attiré une attention soutenue de la planète gymnastique.

Leung, elle-même gymnaste à l'Université du Michigan, a indiqué s'être déjà entretenue avec la chef de la direction de l'USOC, Sarah Hirschland, et que les deux parties "se sont engagées à travailler de concert pour régler le dossier de la décertification."