Le CCÉS demande au CIO de modifier la règle 50
Amateurs mardi, 23 juin 2020. 17:14 jeudi, 12 déc. 2024. 23:46OTTAWA - Disant soutenir fermement la liberté d'expression de tous les participants aux Jeux olympiques et paralympiques, le Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCÉS) demande au Comité international olympique (CIO) de modifier la règle 50 de sa charte.
Dans un communiqué, le CCÉS affirme que la liberté d'expression est un droit humain fondamental prévu par la Déclaration universelle des droits de l'homme.
« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »
Il s'agit aussi d'une liberté fondamentale garantie par la Charte canadienne des droits et libertés et les engagements internationaux en matière de droits de la personne, note l'organisme.
« Elle comprend le droit à la parole et le droit au silence. Les objectifs de sa protection sont la démocratie ouverte, la recherche de la vérité et l'épanouissement individuel. Les objectifs de sa protection sont la démocratie ouverte, la recherche de la vérité et l'épanouissement individuel », ajoute le CCÉS.
La Règle 50, rappelle le CCÉS, stipule qu'aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique.
Dans l'une des images marquantes de l'histoire des Jeux olympiques, les sprinteurs américains Tommie Smith et John Carlos, deux athlètes afro-américains, avaient levé le poing, recouvert d'un gant noir, sur le podium aux Jeux de Mexico en 1968 dans une démonstration de « Black Power ».
« Conformément aux valeurs constitutionnelles et aux engagements internationaux du Canada en matière de droits de la personne, le CCÉS demande au CIO de modifier la Règle 50 de la Charte olympique pour protéger la liberté d'expression prévue par la Déclaration universelle des droits de l'homme, et de ne la limiter que lorsqu'elle mine les valeurs qui la sous-tendent. »