La Sud-Africaine Caster Semenya ne participera pas à la rencontre de Stockholm le 30 mai, qui accueillera le premier 800 m de Ligue de diamant depuis l'application du nouveau règlement contesté concernant les athlètes hyperandrogènes, a annoncé l'organisation à l'AFP jeudi.

Semenya, double championne olympique de la distance, mais également la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kényane Margaret Wambui, soit le podium des Jeux de Rio en 2016, ne font pas partie de la liste de départ.

Toutes les trois sont supposément concernées par le nouveau règlement de l'IAAF, qui demande depuis le 8 mai à certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD), de suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé, leur offrant un avantage injuste dans la catégorie féminine selon la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).

Caster Semenya a été déboutée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de son recours contre ce règlement le 1er mai: les athlètes concernées doivent donc faire baisser leur taux de testostérone pendant six mois consécutifs avant de pouvoir participer à une compétition internationale du 400 m au mile (1.609 m). Celles qui n'avaient pas pris les devants de la décision du TAS ne pourront donc pas s'aligner pendant six mois, sauf aux Mondiaux de Doha (27 septembre-6 octobre), exception consentie par l'IAAF.

Comme Caster Semenya, la Kényane Margaret Wambui a indiqué à l'AFP jeudi qu'elle refuserait de suivre un traitement, se disant « inquiète maintenant pour ma carrière ».

« En tant qu'organisateur de meeting, l'IAAF nous a envoyé son règlement (...), il revient aux athlètes de ne pas postuler pour des meetings si elles ne sont pas éligibles », a indiqué dans un mail à l'AFP le directeur du meeting de Stockholm Jan Kowalski.

En cas contraire, les athlètes risqueraient d'être disqualifiées et de perdre tout le bénéfice de leur participation.

« Nous avons invité les meilleures athlètes parmi celles intéressées par notre compétition (...) et partagé leurs noms à l'IAAF », poursuit M. Kowalski.

Le 800 m accueille notamment la médaillée de bronze mondiale américaine Ajee Wilson et la Suédoise Lovisa Lind, médaillée de bronze européenne en 2016.