J’imagine très bien la terrible déception des participants inscrits à l’épreuve reine du Marathon des Deux Rives (28 août) lorsqu’ils ont appris que la course de 42,2 kilomètres était annulée. Le président et directeur général de Courir à Québec, Denis Therrien, jugeait que les conditions climatiques annoncées lors du passage des restes de l’ouragan Irène faisaient courir un trop grand risque aux nombreux coureurs. Je salue le courage de l’organisation qui a préféré opter pour la sécurité avant tout. On a plutôt offert aux 1600 coureurs inscrits au marathon de prendre le départ du demi-marathon, un peu plus tôt dans la journée, avant le pire de la tempête prévue.

Annuler ainsi un marathon est une décision extrêmement rare. Si on peut prendre le départ lorsqu’il pleut ou qu’il fait très chaud, on peut difficilement le faire lorsque des vents de plus de 100 km/h sont annoncés. Courir 42,2 km est déjà un exploit. Pas besoin d’en rajouter avec des conditions cataclysmiques.

Dommage pour les nombreux coureurs étrangers (l’inscription des coureurs des États-Unis et de la France a augmenté respectivement de 19% et de 35% cette année) qui profitait de leur séjour à Québec pour visiter la région. Ces visiteurs représentent une bonne nouvelle pour la région de Québec au moment où le marché touristique subit une baisse générale. Des gens venant des 5 continents participent à l’événement. Une clientèle, en plus des autres participants, qui permet d’injecter plus de 5 millions de dollars dans l’économie locale.

Je ne peux également m’empêcher d’avoir une pensée pour les participants de Team In Training qui se sont entraînés si fort pour pouvoir courir le Marathon des Deux Rives. Ce qui arrive est totalement hors de leur contrôle et je suis persuadé qu’ils auront l’occasion de prendre le départ de leur premier marathon dans un avenir rapproché.

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Parlant de Team In Training, je me prépare à vivre une autre merveilleuse expérience avec eux. Je quitte bientôt en direction de Kauai, une petite île de l’archipel d’Hawaii, pour prendre part au demi-marathon le dimanche 4 septembre. Pourquoi me suis-je inscrit au demi-marathon plutôt qu’au marathon complet? Jetez un coup d’œil au dénivelé du parcours de 21km que j’aurai à affronter et vous comprendrez. C’est unique!



Le parcours est très difficile. 12 kilomètres à monter sans arrêts (le cœur veut nous sortir de la poitrine) et 9 à descendre (allo les crampes aux jambes). Le départ se fait à 6h du matin puisque la chaleur et l’humidité rendent les conditions de course encore plus pénibles. L’an dernier, des Kenyans avaient abandonné en raison de la chaleur!

J’accompagnerai les participants québécois de Team In Training en tant que porte-parole. Ils viennent de terminer leur entraînement spécialement préparé par nos entraîneurs et mentors. De belles histoires se vivront là-bas. Nous y seront tous pour courir et aider à vaincre les cancers du sang en plus de donner espoir aux patients qui en souffrent. Si ça vous intéresse de courir pour sauver des vies, jetez un coup d’œil sur nos prochaines destinations.

Le prochain billet que j’enverrai sur mon blogue vous parviendra donc de cette île paradisiaque. Je souhaite seulement que ce paradis ne se transforme pas en enfer pour moi.

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Le 20 août dernier, j’ai eu le grand plaisir de courir 5 kilomètres avec le comédien Guillaume Lemay-Thivièrge lors de la course TROIS, 2, 1 GO! au parc Maisonneuve, à Montréal. Cette course est organisée à chaque année pour aider à l’intégration et l’inclusion sociale des personnes ayant la trisomie 21.



Cette année, la course organisée par le regroupement pour la Trisomie 21 a été un grand succès. L’objectif de financement de 65 000 dollars fut largement dépassé puisque 76 000 dollars furent amassés. Plus de 700 coureurs se sont inscrits aux défis de 1, 5, et 10 km.



J’ai eu énormément de plaisir à côtoyer Guillaume et sa conjointe, Mariloup Wolfe. Je me souviendrai longtemps de la fin de ma course alors que Guillaume et moi avons décidé d’effectuer un long sprint avec un demi kilomètre à faire! C’est du sprint ça mes amis.

_Photos: Ariane Louis-Seize_