Marie-Hélène Chisholm se retire
Amateurs mardi, 10 juin 2008. 11:44 jeudi, 12 déc. 2024. 23:11
N'ayant pas obtenu la wild card espérée afin de participer à ses deuxièmes Jeux olympiques en août prochain, la judoka québécoise Marie-Hélène Chisholm a annoncé, mardi, qu'elle mettait un terme à sa carrière.
Blessée au genou l'année dernière, la Québécoise n'a pu participer à suffisamment de compétitions afin d'obtenir sa qualification olympique. Elle espérait pouvoir donc mettre la main sur l'une des 20 wild card distribuée par la fédération internationale. Sa candidature n'a cependant malheureusement pas été retenue. « C'est décevant et c'est fâchant. C'est tout plein d'émotions en même temps. C'est sûr que j'aurais aimé finir ma carrière aux Jeux olympiques, mais ce n'est pas toujours nous qui décidons ! » s'est exclamée Marie-Hélène Chisholm qui avait envisagé se retirer de la compétition à la suite des Jeux de Pékin.
C'est également une déception pour son entraîneur Nicolas Gill qui a participé, avec Judo Canada, à la mise en candidature de sa protégée pour l'obtention de la wild card. « Elle a manqué la moitié du système de sélection olympique à cause de sa blessure et ses résultats passés faisaient en elle une candidate potentielle. Nous savions que ça n'allait pas être évident, le processus était très long puisque nous avions fait la demande en novembre dernier. Comme nous n'avions pas eu de réponse ces dernières semaines, nous nous attendions à un tel verdict », a-t-il expliqué.
« C'est décevant parce que c'était notre fille la plus forte, a-t-il poursuivi. Si elle avait participé aux Jeux cette année, elle aurait représenté l'un des plus grands espoirs de médaille pour le Canada., »
Cinquième aux Jeux d'Athènes en 2004 et aux Championnats du monde de 2005, l'athlète originaire de Port-Cartier a enregistré les meilleures performances d'une athlète féminine de l'histoire du judo au Canada. « Après les Jeux olympiques d'Athènes, j'envisageais faire un autre cycle olympique et peut-être terminer ma carrière avec les Championnats du monde de 2009. Cependant, ma blessure de l'année dernière est venue brouiller les cartes », a raconté Chisholm.
Victime d'une déchirure d'un cartilage au genou au printemps 2007, la judoka a dû passer à quelques occasions sous le bistouri avant de retourner sur le tatami. « Ça a été très difficile de revenir à la compétition cette année dans mon état. J'avais décidé de revenir tout de même malgré que les chances d'aller aux Jeux étaient minimes. J'ai tout donné pour essayer de les faire, mais au moins, je n'aurai jamais le regret de ne pas avoir essayé », a-t-elle souligné.
Son premier entraîneur à Port-Cartier, Steve Trudel, a salué bien haut la persévérance et la détermination de l'athlète âgée de 29 ans. « C'est une carrière qui se termine quand même assez bien. C'est dommage pour sa blessure, mais ça fait partie du sport. Par contre, elle a déjà eu une belle expérience et a déjà fait de belles performances. Elle a livré la marchandise et s'il n'y avait pas eu cette blessure, ça allait de mieux en mieux. D'autres défis s'ouvriront à elle alors en tournant la page, elle en écrira de nouvelles. »
« Elle a été sans contredit l'une des meilleures athlètes féminines que nous avons eues, au Canada, dans l'histoire du judo. C'est une fille qui a été parmi les meilleures pendant près de 15 ans. Elle a laissé sa marque pendant plusieurs années » a pour sa part mentionné Nicolas Gill.
Deuxième carrière
Chisholm ne se retire cependant pas du judo pour autant puisqu'elle vient d'accepter le poste d'entraîneur de l'équipe du Québec. Elle redonnera maintenant à la relève ce que son expérience a pu lui apporter.
« C'est sûr que je suis un peu déçu d'annoncer cette nomination dans ces circonstances, nous aurions tous aimé voir Marie-Hélène aux Jeux olympiques, mais nous sommes heureux de la compter parmi nous dès maintenant », a mentionné le directeur général de Judo Québec, Patrick Esparbès.
Quoiqu'il en soit Judo Québec affirme avoir trouvé la perle rare. « Marie-Hélène Chisholm était la candidate idéale pour remplir ce poste. C'est une occasion inespérée pour Judo Québec de pouvoir profiter de la meilleure athlète féminine de l'histoire en judo au Canada. C'est aussi inestimable qu'une athlète de cette envergure ait envie de redonner au milieu ce qu'elle a acquis dans le sport. »
« Marie-Hélène fera un excellent entraîneur, a pour sa part mentionné Steve Trudel, le premier entraîneur de Chisholm à Port-Cartier. C'est un beau modèle pour nos jeunes. Elle a toujours été en avance par rapport à son âge et ses performances alors elle fera une belle ambassadrice du sport. »
À titre d'entraîneure de l'équipe du Québec, Marie-Hélène Chisholm aura la principale tâche de supporter tous les athlètes de l'équipe du Québec en plus de coordonner les centre régionaux de développement implantés par Judo Québec plus tôt cette année. Elle aura aussi la mission d'organiser des stages d'entraînement et de mener les jeunes qui seront sous son aile à leur meilleur niveau possible.
« Judo Québec s'était fait le mandat de tout mettre en place afin de développer et d'encadrer la relève pour les mener vers l'excellence. Avec l'embauche d'un entraîneur provincial et l'implantation des centres régionaux de développement, nous nous dotons de moyens pour y arriver », a poursuivi Esparbès.
À l'aube d'un nouveau cycle olympique, Marie-Hélène Chisholm préparera l'avenir. « Les répercussions ne seront pas immédiates. On pense à 2012, mais davantage à 2016 », a ajouté le directeur général de Judo Québec qui se donne huit ans pour évaluer les succès de ces démarches.
.La principale intéressée est tout simplement ravie de son nouveau défi. « Le judo sera toujours quelque chose de majeur dans ma vie et pouvoir participer à faire grandir cette discipline est vraiment important pour moi », a mentionné Chisholm qui complètera le niveau 4 du Programme national de certification des entraîneurs. « Entraîner m'a toujours intéressé, je le faisais déjà à Port-Cartier avant de quitter pour Montréal où je me suis alors concentrée sur mon sport. »
« C'est un beau défi qui est tout nouveau autant pour Judo Québec et pour moi. Je suis fière de faire partie de ce projet. Aussi, étant donné que je suis une femme, c'est un beau défi de percer en tant qu'entraîneur féminin dans un sport de combat. »
Marie-Hélène Chisholm accompagnera les judokas québécois pour une première sortie en tant qu'entraîneur-chef de l'équipe du Québec aux Championnats canadiens juniors et juvéniles qui auront lieu à Mississauga, en Ontario, les 5 et 6 juillet prochains.
Blessée au genou l'année dernière, la Québécoise n'a pu participer à suffisamment de compétitions afin d'obtenir sa qualification olympique. Elle espérait pouvoir donc mettre la main sur l'une des 20 wild card distribuée par la fédération internationale. Sa candidature n'a cependant malheureusement pas été retenue. « C'est décevant et c'est fâchant. C'est tout plein d'émotions en même temps. C'est sûr que j'aurais aimé finir ma carrière aux Jeux olympiques, mais ce n'est pas toujours nous qui décidons ! » s'est exclamée Marie-Hélène Chisholm qui avait envisagé se retirer de la compétition à la suite des Jeux de Pékin.
C'est également une déception pour son entraîneur Nicolas Gill qui a participé, avec Judo Canada, à la mise en candidature de sa protégée pour l'obtention de la wild card. « Elle a manqué la moitié du système de sélection olympique à cause de sa blessure et ses résultats passés faisaient en elle une candidate potentielle. Nous savions que ça n'allait pas être évident, le processus était très long puisque nous avions fait la demande en novembre dernier. Comme nous n'avions pas eu de réponse ces dernières semaines, nous nous attendions à un tel verdict », a-t-il expliqué.
« C'est décevant parce que c'était notre fille la plus forte, a-t-il poursuivi. Si elle avait participé aux Jeux cette année, elle aurait représenté l'un des plus grands espoirs de médaille pour le Canada., »
Cinquième aux Jeux d'Athènes en 2004 et aux Championnats du monde de 2005, l'athlète originaire de Port-Cartier a enregistré les meilleures performances d'une athlète féminine de l'histoire du judo au Canada. « Après les Jeux olympiques d'Athènes, j'envisageais faire un autre cycle olympique et peut-être terminer ma carrière avec les Championnats du monde de 2009. Cependant, ma blessure de l'année dernière est venue brouiller les cartes », a raconté Chisholm.
Victime d'une déchirure d'un cartilage au genou au printemps 2007, la judoka a dû passer à quelques occasions sous le bistouri avant de retourner sur le tatami. « Ça a été très difficile de revenir à la compétition cette année dans mon état. J'avais décidé de revenir tout de même malgré que les chances d'aller aux Jeux étaient minimes. J'ai tout donné pour essayer de les faire, mais au moins, je n'aurai jamais le regret de ne pas avoir essayé », a-t-elle souligné.
Son premier entraîneur à Port-Cartier, Steve Trudel, a salué bien haut la persévérance et la détermination de l'athlète âgée de 29 ans. « C'est une carrière qui se termine quand même assez bien. C'est dommage pour sa blessure, mais ça fait partie du sport. Par contre, elle a déjà eu une belle expérience et a déjà fait de belles performances. Elle a livré la marchandise et s'il n'y avait pas eu cette blessure, ça allait de mieux en mieux. D'autres défis s'ouvriront à elle alors en tournant la page, elle en écrira de nouvelles. »
« Elle a été sans contredit l'une des meilleures athlètes féminines que nous avons eues, au Canada, dans l'histoire du judo. C'est une fille qui a été parmi les meilleures pendant près de 15 ans. Elle a laissé sa marque pendant plusieurs années » a pour sa part mentionné Nicolas Gill.
Deuxième carrière
Chisholm ne se retire cependant pas du judo pour autant puisqu'elle vient d'accepter le poste d'entraîneur de l'équipe du Québec. Elle redonnera maintenant à la relève ce que son expérience a pu lui apporter.
« C'est sûr que je suis un peu déçu d'annoncer cette nomination dans ces circonstances, nous aurions tous aimé voir Marie-Hélène aux Jeux olympiques, mais nous sommes heureux de la compter parmi nous dès maintenant », a mentionné le directeur général de Judo Québec, Patrick Esparbès.
Quoiqu'il en soit Judo Québec affirme avoir trouvé la perle rare. « Marie-Hélène Chisholm était la candidate idéale pour remplir ce poste. C'est une occasion inespérée pour Judo Québec de pouvoir profiter de la meilleure athlète féminine de l'histoire en judo au Canada. C'est aussi inestimable qu'une athlète de cette envergure ait envie de redonner au milieu ce qu'elle a acquis dans le sport. »
« Marie-Hélène fera un excellent entraîneur, a pour sa part mentionné Steve Trudel, le premier entraîneur de Chisholm à Port-Cartier. C'est un beau modèle pour nos jeunes. Elle a toujours été en avance par rapport à son âge et ses performances alors elle fera une belle ambassadrice du sport. »
À titre d'entraîneure de l'équipe du Québec, Marie-Hélène Chisholm aura la principale tâche de supporter tous les athlètes de l'équipe du Québec en plus de coordonner les centre régionaux de développement implantés par Judo Québec plus tôt cette année. Elle aura aussi la mission d'organiser des stages d'entraînement et de mener les jeunes qui seront sous son aile à leur meilleur niveau possible.
« Judo Québec s'était fait le mandat de tout mettre en place afin de développer et d'encadrer la relève pour les mener vers l'excellence. Avec l'embauche d'un entraîneur provincial et l'implantation des centres régionaux de développement, nous nous dotons de moyens pour y arriver », a poursuivi Esparbès.
À l'aube d'un nouveau cycle olympique, Marie-Hélène Chisholm préparera l'avenir. « Les répercussions ne seront pas immédiates. On pense à 2012, mais davantage à 2016 », a ajouté le directeur général de Judo Québec qui se donne huit ans pour évaluer les succès de ces démarches.
.La principale intéressée est tout simplement ravie de son nouveau défi. « Le judo sera toujours quelque chose de majeur dans ma vie et pouvoir participer à faire grandir cette discipline est vraiment important pour moi », a mentionné Chisholm qui complètera le niveau 4 du Programme national de certification des entraîneurs. « Entraîner m'a toujours intéressé, je le faisais déjà à Port-Cartier avant de quitter pour Montréal où je me suis alors concentrée sur mon sport. »
« C'est un beau défi qui est tout nouveau autant pour Judo Québec et pour moi. Je suis fière de faire partie de ce projet. Aussi, étant donné que je suis une femme, c'est un beau défi de percer en tant qu'entraîneur féminin dans un sport de combat. »
Marie-Hélène Chisholm accompagnera les judokas québécois pour une première sortie en tant qu'entraîneur-chef de l'équipe du Québec aux Championnats canadiens juniors et juvéniles qui auront lieu à Mississauga, en Ontario, les 5 et 6 juillet prochains.