Mondiaux-2017: Le Turc Ramil Guliyev sacré champion du monde du 200 m
Athlétisme jeudi, 10 août 2017. 17:03 vendredi, 13 déc. 2024. 12:01Le Turc Ramil Guliyev a été sacré champion du monde du 200 m, jeudi à Londres, privant pour deux centièmes le Sud-Africain Wayde Van Niekerk, 2e, du doublé 200-400 m.
Guliyev, vainqueur en 20 sec 09, a devancé Van Niekerk (20 sec 11) et le Trinidadien Jereem Richards (20 sec 11).
Le succès de Guliyev, 27 ans et d'origine azerbaïdjanaise, est une énorme surprise, le monde de l'athlétisme attendant plutôt un duel entre Van Niekerk et le Botswanais Isaac Makwala, seulement 6e (20 sec 44).
Van Niekerk, sacré mardi pour la 2e fois sur le 400 m dont il est champion olympique, ambitionnait d'effectuer le doublé 200-400 m, exploit seulement réussi par l'Américain Michael Johnson aux Mondiaux-1995 et aux JO-1996.
Quant à Makwala, meilleur performeur de la saison sur le 200 m (19 sec 77), il apparaissait comme le challenger le plus coriace du Sud-Africain. Le Botswanais semblait d'ailleurs extrêmement motivé depuis ses mésaventures des derniers jours.
Makwala n'avait en effet pas été autorisé dans un premier temps à prendre part aux séries du 200 m par la Fédération internationale d'athlétisme(IAAF) après un diagnostic de maladie infectieuse, une épidémie de gastro-entérite sévissant dans un hôtel officiel de la compétition, et avait été placé en quarantaine en vertu des règlements de l'Agence publique de santé britannique (PHE).
L'encadrement botswanais n'avait cessé pourtant de répéter que Makwala n'était pas malade et était apte à concourir. Le coureur de 30 ans s'était même présenté mardi à l'entrée du stade pour disputer la finale du 400 m mais avait été refoulé par des officiels de l'IAAF.
L'IAAF a finalement autorisé mercredi Makwala à participer au 200 m à l'issue de sa période de quarantaine et après examen médical.
Il avait couru seul sa série mercredi avant de participer aux demi-finales deux heures plus tard.
« Ça ne m'a pas dérangé que l'attention soit tournée vers eux, a déclaré Guliyev. Peut-être que lors de la prochaine compétition, les gens viendront pour me voir à la place. »
« Je ne suis pas sous le choc, mais tout ça me semble irréel », a ajouté le Turc.