LONDRES (PC) - La Québécoise Emilie Mondor a mis un terme à sa saison de course sur route et piste, dimanche, en prenant le quatrième rang de l'épreuve Flora Light 5 kilomètres.

L'athlète originaire de Mascouche a parcouru la distance en 15 minutes 28 secondes, elle qui avait également terminé au pied du podium l'an dernier.

L'Irlandaise Sonia O'Sullivan a remporté l'épreuve en un temps de 15:06, devant l'Ethiopienne Derartu Tulu (15:08) et la Roumaine Mihaela Botezan (15:24).

"C'est une bonne fin pour une saison qui a été difficile. Des athlètes comme Benita Johnson (cinquième), Sonia O'Sullivan, Derartu Tulu et moi étions toutes à Athènes et cela a paru. C'est une longue saison. J'ai fait à peu près le même temps que l'année dernière (15:26), alors c'est bien."

Tulu a imposé son rythme dès le début de l'épreuve en parcourant le premier kilomètre en moins de trois minutes. Par la suite, Mondor a ralenti un peu pour revenir à son rythme, tout en courant côte-à-côte avec Benita Johnson.

L'Australienne et championne du monde en titre au cross-country a commencé à faiblir avec 1,5 kilomètre à faire au moment où Mondor continuait de réduire l'écart avec Botezan. C'était cependant un peu tard pour que la Québécoise monte sur le podium.

Au-delà de son chrono, c'est surtout ses sensations de course qui ont rendu Mondor satisfaite.

"Je me sentais beaucoup mieux qu'à Athènes et je suis vraiment contente de ça. J'ai appris beaucoup au Jeux olympiques et depuis une semaine, j'essaie de travailler en fonction de cela. Je finis la saison du bon pied."

L'athlète de 23 ans est revenue sur sa première expérience olympique, où elle avait raté sa participation à la finale du 5000 mètres.

"A Londres, on pouvait respirer et ne pas avoir l'impression de courir dans une fournaise. C'est ce qui a brûlé beaucoup d'athlètes nord-américains. Au village olympique, les conditions d'entraînement étaient très difficiles. Il n'y avait que du béton. C'était presque une prison."

Avec le recul, la championne canadienne du 5000 m a également admis avoir trouvé les dernières semaines difficiles en étant toujours dans ses valises.

"Vivre dans les hôtels durant deux mois, c'est mauvais pour l'entraînement. A Athènes, mon corps n'était pas là. J'ai couru seulement avec ma volonté et j'ai vraiment souffert! Selon moi, mon corps n'était pas prêt à vivre ces conditions-là. Du côté des chronos, ça n'a pas été exceptionnel cette année, mais je sais que j'ai acquis de l'expérience."