N. Karabatic chute de son piédestal
Amateurs dimanche, 30 sept. 2012. 15:19 samedi, 14 déc. 2024. 18:05
PARIS - Star de son sport, Nikola Karabatic est au coeur de la tourmente dans lequel est plongé le handball avec l'affaire des paris sportifs qui a rebondi dimanche avec son interpellation spectaculaire.
Voir l'enfant prodige du handball, adulé par grands et petits, être embarqué à bord d'une voiture de police banalisée pour quitter Coubertin sirènes hurlantes, est une image que personne n'aurait pu imaginer un jour.
Lorsqu'il a été emmené, encadré par des policiers et tirant sa petite valise derrière lui, le joueur n'a rien laissé paraître. Mais la chute est spectaculaire pour celui qui était habitué, jusque-là, à d'autres haies d'honneur, celles d'un public enamouré, à la sortie des stades et des aéroports.
"Arrêtez de tout ramener à lui, c'est la moitié de l'équipe qui a été embarquée là", pestait l'un de ses proches au vu du "spectacle". Dimanche soir, ils étaient, en effet, "au moins sept joueurs" à avoir été placés en garde à vue par la police à Nanterre (près de Paris), selon une source proche de l'enquête.
Mais l'opinion publique retiendra d'abord celui de Nikola Karabatic, le handballeur le plus célèbre de France mais aussi de la planète, "celui que toutes les foules applaudissent, l'icone du handball mondial", comme le soulignait en décembre dernier le sélectionneur français Claude Onesta.
Premier joueur à avoir autant joué de son image, Karabatic, né il y a 28 ans à Nis en Serbie, a tout pour plaire. Sur le terrain, il est depuis des années l'un des meilleurs, prototype du joueur moderne qui sait tout faire et qui s'est forgé, en club ou en équipe de France, un palmarès immense.
Pas moins de dix commanditaires
Avec le club allemand de Kiel ou avec Montpellier, il a tout gagné, de la Coupe au championnat en passant par la Ligue des champions. Avec les Bleus, il est tout simplement double champion olympique et mondial en titre.
En dehors des parquets, le conte de fée continue. Beau gosse, affable, souriant et toujours accessible malgré les sollicitations de plus en plus nombreuses, il portait jusque-là à merveille l'image sympathique du handball, un sport qui a su concilier performance et humilité.
Élu en décembre dernier champion des champions français 2011 par le journal L'Equipe, son aura était celle du sportif parfait pour le public et les commanditaires. Ils sont pas moins de dix à figurer sur son site internet et ils lui apportent la moitié de ses revenus annuels, estimés à un million d'euros.
Mais depuis le début de l'année 2012, les nuages s'accumulent dans le ciel si limpide de Karabatic. Très affecté par le décès de son père Branko au printemps de l'année dernière, il est d'abord passé complètement à travers, à l'image de toute l'équipe de France, de l'Euro sur son sol natal en janvier.
Les critiques pendant et après la compétition l'ont touché, durement et même la défense du titre olympique à Londres cet été n'a pas refermé la blessure.
Quelques minutes seulement après le triomphe, il confiait à quelques journalistes : « On a toujours eu une relation très proche avec les médias, mais quand ça n'allait pas, on a vu que ce n'étaient pas nos amis ».
Sur ce, il est parti, avec Claude Onesta, démonter le plateau de L'Equipe TV, la chaîne du groupe qui l'avait porté au pinacle en décembre mais qui était devenu coupable de critiques trop acerbes à son goût.
De retour à Montpellier, il a commencé la saison délesté de son brassard de capitaine. Jusqu'à ce qu'il soit définitivement rattrapé dimanche par l'affaire des paris sportifs qui finit de transformer 2012 en année cauchemar.
Voir l'enfant prodige du handball, adulé par grands et petits, être embarqué à bord d'une voiture de police banalisée pour quitter Coubertin sirènes hurlantes, est une image que personne n'aurait pu imaginer un jour.
Lorsqu'il a été emmené, encadré par des policiers et tirant sa petite valise derrière lui, le joueur n'a rien laissé paraître. Mais la chute est spectaculaire pour celui qui était habitué, jusque-là, à d'autres haies d'honneur, celles d'un public enamouré, à la sortie des stades et des aéroports.
"Arrêtez de tout ramener à lui, c'est la moitié de l'équipe qui a été embarquée là", pestait l'un de ses proches au vu du "spectacle". Dimanche soir, ils étaient, en effet, "au moins sept joueurs" à avoir été placés en garde à vue par la police à Nanterre (près de Paris), selon une source proche de l'enquête.
Mais l'opinion publique retiendra d'abord celui de Nikola Karabatic, le handballeur le plus célèbre de France mais aussi de la planète, "celui que toutes les foules applaudissent, l'icone du handball mondial", comme le soulignait en décembre dernier le sélectionneur français Claude Onesta.
Premier joueur à avoir autant joué de son image, Karabatic, né il y a 28 ans à Nis en Serbie, a tout pour plaire. Sur le terrain, il est depuis des années l'un des meilleurs, prototype du joueur moderne qui sait tout faire et qui s'est forgé, en club ou en équipe de France, un palmarès immense.
Pas moins de dix commanditaires
Avec le club allemand de Kiel ou avec Montpellier, il a tout gagné, de la Coupe au championnat en passant par la Ligue des champions. Avec les Bleus, il est tout simplement double champion olympique et mondial en titre.
En dehors des parquets, le conte de fée continue. Beau gosse, affable, souriant et toujours accessible malgré les sollicitations de plus en plus nombreuses, il portait jusque-là à merveille l'image sympathique du handball, un sport qui a su concilier performance et humilité.
Élu en décembre dernier champion des champions français 2011 par le journal L'Equipe, son aura était celle du sportif parfait pour le public et les commanditaires. Ils sont pas moins de dix à figurer sur son site internet et ils lui apportent la moitié de ses revenus annuels, estimés à un million d'euros.
Mais depuis le début de l'année 2012, les nuages s'accumulent dans le ciel si limpide de Karabatic. Très affecté par le décès de son père Branko au printemps de l'année dernière, il est d'abord passé complètement à travers, à l'image de toute l'équipe de France, de l'Euro sur son sol natal en janvier.
Les critiques pendant et après la compétition l'ont touché, durement et même la défense du titre olympique à Londres cet été n'a pas refermé la blessure.
Quelques minutes seulement après le triomphe, il confiait à quelques journalistes : « On a toujours eu une relation très proche avec les médias, mais quand ça n'allait pas, on a vu que ce n'étaient pas nos amis ».
Sur ce, il est parti, avec Claude Onesta, démonter le plateau de L'Equipe TV, la chaîne du groupe qui l'avait porté au pinacle en décembre mais qui était devenu coupable de critiques trop acerbes à son goût.
De retour à Montpellier, il a commencé la saison délesté de son brassard de capitaine. Jusqu'à ce qu'il soit définitivement rattrapé dimanche par l'affaire des paris sportifs qui finit de transformer 2012 en année cauchemar.