MONTRÉAL - Indissociables, Nadia Comaneci et Montréal vont écrire un nouveau chapitre de leur histoire à l'automne 2017.

La reine des Jeux olympiques de 1976 a accepté d'être la porte-parole des Championnats du monde de gymnastique artistique, qui se tiendront dans la métropole du 2 au 8 octobre 2017.

Très heureuse et très fière de l'honneur qu'on lui fait, Comaneci est également ravie de pouvoir assister à la cérémonie d'ouverture, ce qu'elle n'a pas pu faire à l'aube des JO de Montréal, la gymnastique débutant dès la journée suivante.

L'annonce a été faite en conférence de presse mercredi au Parc olympique, où sera présenté l'événement. Parmi les invités se trouvaient quatre gymnastes de l'équipe nationale: les Britanno-Colombiens Shallon Olsen et Scott Morgan ainsi que Rose-Kaying et Victoria-Kayen Woo, du Québec. Les deux soeurs ont 16 et 18 ans.

Comaneci et son mari Bart Conner prononcent à l'occasion des conférences de motivation personnelle pour des entreprises, où ils abordent entre autres les bienfaits de l'activité sportive, dès un jeune âge.

« C'est toujours une bonne chose d'encourager les jeunes à pratiquer un sport régulièrement, dit Comaneci, qui a maintenant 54 ans. Ce n'est pas tout le monde qui va atteindre les Olympiques mais pour les jeunes, il y a beaucoup de notions importantes qu'on peut trouver dans les sports. »

Comaneci a un horaire bien chargé. Après un bref séjour à Montréal, elle se rendra en Roumanie pour un projet, après quoi elle donnera un coup de main à des collectes de fonds, dont une à Zurich, en Suisse.

« Nous ne sommes jamais vraiment à la retraite », dit celle qui a conquis Montréal avec ses scores parfaits de '10' en route vers trois médailles d'or, il y a 40 ans.

Le couple a un garçon de 10 ans, Dylan.

« Il ne s'adonne pas à la gymnastique organisée, mais il joue au soccer et fait de l'escalade. Et musicalement, il s'intéresse beaucoup à la batterie. »

Le sport a une place de choix dans la vie de la famille à Norman, en Oklahoma. Les Sooners de l'Université de l'Oklahoma s'y trouvent, et la NBA n'est pas loin non plus.

« Nous assistons à beaucoup de matches du Thunder. C'était un jour noir quand on a appris le départ de Kevin Durant (pour Golden State), dit Comaneci, avec une exagération assumée. Et mon mari et mon fils vont souvent voir le football universitaire. »

Jean-Paul Caron, qui dirige Gymnastique Canada, a dit qu'on prépare les Mondiaux de l'an prochain depuis mars 2015. On s'attend à générer 20 postes à temps plein, qui devraient être appuyés par environ 500 bénévoles.

Les Championnats auront lieu à Montréal pour une deuxième fois. La ville avait accueilli l'édition 1985.

On compte accueillir des athlètes de plus de 80 pays, qui vont montrer leur savoir-faire dans six disciplines masculines (sol, cheval arçons, anneaux, saut, barres parallèles, barre fixe), ainsi que quatre disciplines féminines (saut, barres asymétriques, poutre, sol).

La conférence de presse incluait aussi quelques mots d'un ambassadeur des Mondiaux, le combattant ultime Georges St-Pierre.

Adepte de la gymnastique depuis six ans, par plaisir et en physiothérapie, il en a vanté les vertus pour d'autres activités sportives.

« C'est plus qu'un sport, a t-il confié. C'est une discipline de vie essentielle pour développer des qualités et des fondations qui vont servir dans d'autres sports. »

St-Pierre n'avait rien à déclarer quant à un retour ou non dans l'octogone, disant qu'il ne peut rien avancer pour l'instant. Restant vague, il a laissé planer qu'il pourrait bientôt y avoir des développements.