Nadine Rolland est engagée dans un bras de fer avec Natation-Canada
Amateurs mercredi, 3 juil. 2002. 18:18 mercredi, 11 déc. 2024. 09:48
MONTREAL (PC) - A trois semaines du début des Jeux du Commonwealth, une nouvelle controverse met en cause Natation-Canada et, encore une fois, c'est une athlète du Québec qui en fait les frais.
Natation-Canada refuse toujours d'insérer le nom de Nadine Rolland au sein de l'équipe canadienne, qui participera aux jeux qui se dérouleront à Manchester, en Angleterre, du 25 juillet au 4 août, même si la nageuse montréalaise a obtenu gain de cause devant le tribunal du règlement extrajudiciaire des différends dans le sport - une disposition mise sur pied par le secrétaire d'État au sport amateur.
"La décision de l'arbitre Jean-Guy Clément est très claire et ordonne à Natation-Canada de m'inclure dans l'équipe, a affirmé Rolland, mercredi midi, lors de la présentation d'une partie des 64 athlètes québécois retenus au sein de la délégation canadienne - 21 pour cent de l'équipe. Je dois maintenant prendre des recours légaux. J'ai mis ça dans les mains d'un avocat. Moi, j'ai un travail à faire et c'est de m'entraîner pour être fin prête pour les Jeux du Commonwealth."
Les problèmes de Rolland ont commencé lors des épreuves de sélection en mars dernier quand elle a été victime d'un malencontreux accident. Elle avait marché accidentellement sur un rivet installé en bordure de la piscine pour les caméras d'une équipe de télévision.
"C'est la responsabilité de Natation-Canada d'assurer la sécurité des athlètes sur le bord du bassin, a précisé Rolland. J'ai quand même nagé la finale du 50 mètres papillon que j'ai gagnée par six dixièmes de seconde. Mais je n'ai pu participer aux épreuves olympiques. J'ai quand même demandé au comité de sélection de m'inclure au sein de l'équipe car j'y ai ma place. J'ai même une possibilité de gagner une médaille aux Jeux du Commonwealth."
Dur à vivre
Même si cette jeune femme déterminée de 27 ans garde le moral, elle admet que la situation n'est pas facile à vivre.
"J'ai reçu beaucoup de lettres d'encouragement qui me disent de ne pas lâcher. Je me suis battue pendant deux mois pour réintégrer l'équipe. Et j'ai enfin gagné ma cause le 21 juin. Sauf qu'une semaine plus tard, mon nom ne figurait pas sur la liste des athlètes retenus pour les Jeux du Commonwealth. C'est très, très dur à vivre mais, en même temps, c'est une source de grande motivation. Je me dis que si je parviens à passer au travers, je serai en business pour les deux prochaines années."
Car ce n'est pas les projets qui lui manquent.
"Depuis novembre dernier, j'ai fondé une équipe de natation professionnelle avec l'entraîneur Patrick Clément et une autre nageuse, Jennifer Carroll. C'est une première au Canada, un nouveau concept que nous avons essayé de développer."
Et les résultats n'ont pas tardé à venir. Carroll est devenue championne du monde le printemps dernier à Moscou.
"Notre objectif était clair. Nous avons créé l'équipe pour nous rendre aux Jeux d'Athènes en 2004 et aux championnats du monde de Montréal en 2005."
Son initiative de fonder sa propre équipe et de s'adjoindre un entraîneur personnel pourrait-il expliquer l'intransigeance de Natation-Canada à son endroit.
"C'est possible, mais je n'en ai aucune preuve, a-t-elle répondu. Comme c'est souvent le cas avec les innovations, les réticences aux changements sont grandes de la part des organismes déjà en place. Pourtant, nous ne voulons pas les concurrencer. Nous voulons seulement apporter une contribution supplémentaire et pouvoir vivre de notre sport."
Natation-Canada refuse toujours d'insérer le nom de Nadine Rolland au sein de l'équipe canadienne, qui participera aux jeux qui se dérouleront à Manchester, en Angleterre, du 25 juillet au 4 août, même si la nageuse montréalaise a obtenu gain de cause devant le tribunal du règlement extrajudiciaire des différends dans le sport - une disposition mise sur pied par le secrétaire d'État au sport amateur.
"La décision de l'arbitre Jean-Guy Clément est très claire et ordonne à Natation-Canada de m'inclure dans l'équipe, a affirmé Rolland, mercredi midi, lors de la présentation d'une partie des 64 athlètes québécois retenus au sein de la délégation canadienne - 21 pour cent de l'équipe. Je dois maintenant prendre des recours légaux. J'ai mis ça dans les mains d'un avocat. Moi, j'ai un travail à faire et c'est de m'entraîner pour être fin prête pour les Jeux du Commonwealth."
Les problèmes de Rolland ont commencé lors des épreuves de sélection en mars dernier quand elle a été victime d'un malencontreux accident. Elle avait marché accidentellement sur un rivet installé en bordure de la piscine pour les caméras d'une équipe de télévision.
"C'est la responsabilité de Natation-Canada d'assurer la sécurité des athlètes sur le bord du bassin, a précisé Rolland. J'ai quand même nagé la finale du 50 mètres papillon que j'ai gagnée par six dixièmes de seconde. Mais je n'ai pu participer aux épreuves olympiques. J'ai quand même demandé au comité de sélection de m'inclure au sein de l'équipe car j'y ai ma place. J'ai même une possibilité de gagner une médaille aux Jeux du Commonwealth."
Dur à vivre
Même si cette jeune femme déterminée de 27 ans garde le moral, elle admet que la situation n'est pas facile à vivre.
"J'ai reçu beaucoup de lettres d'encouragement qui me disent de ne pas lâcher. Je me suis battue pendant deux mois pour réintégrer l'équipe. Et j'ai enfin gagné ma cause le 21 juin. Sauf qu'une semaine plus tard, mon nom ne figurait pas sur la liste des athlètes retenus pour les Jeux du Commonwealth. C'est très, très dur à vivre mais, en même temps, c'est une source de grande motivation. Je me dis que si je parviens à passer au travers, je serai en business pour les deux prochaines années."
Car ce n'est pas les projets qui lui manquent.
"Depuis novembre dernier, j'ai fondé une équipe de natation professionnelle avec l'entraîneur Patrick Clément et une autre nageuse, Jennifer Carroll. C'est une première au Canada, un nouveau concept que nous avons essayé de développer."
Et les résultats n'ont pas tardé à venir. Carroll est devenue championne du monde le printemps dernier à Moscou.
"Notre objectif était clair. Nous avons créé l'équipe pour nous rendre aux Jeux d'Athènes en 2004 et aux championnats du monde de Montréal en 2005."
Son initiative de fonder sa propre équipe et de s'adjoindre un entraîneur personnel pourrait-il expliquer l'intransigeance de Natation-Canada à son endroit.
"C'est possible, mais je n'en ai aucune preuve, a-t-elle répondu. Comme c'est souvent le cas avec les innovations, les réticences aux changements sont grandes de la part des organismes déjà en place. Pourtant, nous ne voulons pas les concurrencer. Nous voulons seulement apporter une contribution supplémentaire et pouvoir vivre de notre sport."