À compter du 23 août, 11 athlètes feront partie de la délégation canadienne qui sera à Paris dans le cadre des Championnats du monde de judo. Soutenus par les entraîneurs Marie-Hélène Chisholm, Nicolas Gill et Sergio Pessoa sr., les judokas canadiens tenteront de se mettre en valeur à ces derniers mondiaux à être présentée avant les Jeux olympiques de Londres.

«Ce sera le plus gros Championnat du monde de l'histoire et il y aura plus d'une centaine de participants dans plusieurs catégories, indique Nicolas Gill. Selon les tirages au sort, certains pourraient avoir une ou deux rondes plus faciles avant d'affronter un adversaire plus relevé. Ça sera donc un tournoi particulier avec un peu d'inconnu. Toutefois, les athlètes connaissent bien leurs adversaires et le site de compétition.»

Sans être une des nations favorites, la délégation canadienne pourrait causer des surprises croit le double médaillé olympique. « Nous avons un bon groupe d'athlètes et quatre ou cinq d'entre eux peuvent se classer dans les 10 premiers. Si tout se passe bien, un d'entre eux peut ressortir du lot et décrocher une médaille. »

Gill pense notamment à Kelita Zupancic et Nicholas Tritton, qui ont tous les deux été médaillés de bronze à des tournois Grand Chelem plus tôt cette saison.

Afin de parfaire sa préparation, Zupancic vient de terminer un séjour d'un an au Japon, où elle a fait partie de l'équipe professionnelle féminine Komatsu. En janvier 2010, l'Ontarienne a reçu une proposition et c'est avec enthousiasme qu'elle a plongé à fond dans cette expérience, même si elle était la seule athlète de l'équipe qui n'était pas d'origine japonaise.

«J'ai beaucoup appris sur moi-même et je sais maintenant ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour moi. J'ai aussi constaté que les méthodes d'entraînement japonaise et canadienne étaient différentes», explique l'athlète de 21 ans, ajoutant qu'elle revient du Japon avec une palette de technique plus variée.

Classée 11e au monde chez les moins de 70 kg, Zupancic a des objectifs élevés dans la capitale française : «J'aimerais remporter l'or, mais de façon plus réaliste, je crois qu'un podium est à ma portée.»

De son côté, Antoine Valois-Fortier vivra sa première expérience aux mondiaux seniors. Le judoka âgé de 21 ans sera en action dans la catégorie des moins de 81 kg en compagnie de Guillaume Perrault.

«J'espère bien faire, mais je ne me mets pas trop de pression, car je suis encore jeune. Je me sens prêt et j'espère que les résultats seront au rendez-vous. Cette saison, je me suis déjà battu avec les meilleurs au monde, alors je sais à quoi m'attendre», explique celui dont la première compétition internationale majeure avait été le Grand Chelem de Paris en février dernier, où il avait remis une fiche de 1-1.

«Depuis ce temps, je n'ai fait que progresser. Je m'attends donc à décrocher quelques victoires», a conclu le jeune athlète.