L'ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius pourrait ne pas être libéré vendredi, à la suite d'une décision mercredi du ministère de la justice de faire rééxaminer sa libération conditionnelle par les services compétents, a appris l'AFP dans un communiqué.

«La décision de le libérer (à partir de vendredi) a été rendue prématurément le 5 juin 2015. En conséquence, cette décision est suspendue jusqu'à ce que les services de libération conditionnelle statuent sur la question», indique le communiqué du ministère de la Justice, sans préciser de date pour une nouvelle décision.

Selon le ministère, la décision rendue en juin est contraire au Code pénal sud-africain qui autorise un prisonnier à faire une demande de liberté surveillée après «avoir purgé un sixième de sa peine».

Au moment où la décision avait été rendue, Oscar Pistorius était incarcéré depuis un peu plus de sept mois, or «un sixième d'une peine de cinq ans représente dix mois», précise le texte.

Interrogé par la chaîne sud-africaine ENCA, le porte-parole du ministère de la Justice, Mthunzi Mhaga a refusé de donner une date pour la libération de Pistorius.

«Cela dépend de quand et comment les services examineront la demande», a-t-il indiqué, sans autre précision.

En réponse à une pétition d'un groupe de défense des droits de l'Homme lui demandant d'empêcher cette libération, le ministre de la Justice, Michael Masutha avait déclaré mardi qu'il allait déterminer si cette libération était légale et s'il avait ou non le pouvoir d'intervenir.