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Oscar Pistorius reçoit sa libération conditionnelle dix ans après avoir tué sa conjointe

Oscar Pistorius - PC
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PRETORIA, Afrique du Sud – Le coureur olympique double amputé Oscar Pistorius a obtenu sa libération conditionnelle vendredi, dix ans après avoir tiré sur sa petite amie à travers une porte de toilettes chez lui en Afrique du Sud dans un meurtre qui avait secoué le monde.

Le porte-parole du Département des services correctionnels, Singabakho Nxumalo, a déclaré que Pistorius serait libéré de prison le 5 janvier. Sa libération conditionnelle sera assortie de conditions, notamment celle de ne pas quitter la région de Pretoria. Pistorius participera également à un programme pour gérer ses problèmes de colère et devra effectuer des travaux communautaires, a ajouté M. Nxumalo.

Les conditions de libération conditionnelle de Pistorius seront en vigueur pendant cinq ans, a indiqué le département.

« La libération conditionnelle ne signifie pas la fin de la peine. Cela fait toujours partie de la peine. Cela signifie simplement que le détenu purgera sa peine en dehors d'un établissement correctionnel », a précisé M. Nxumalo.

Pistorius, qui a eu 37 ans cette semaine, est en prison depuis fin 2014 pour le meurtre de la mannequin Reeva Steenkamp le jour de la Saint-Valentin en 2013. Il avait été libéré pour une période d'assignation à résidence en 2015 alors que l'un des nombreux appels dans son dossier était entendu. Il a finalement été reconnu coupable de meurtre et condamné à 13 ans et cinq mois de prison.

En Afrique du Sud, les délinquants graves doivent purger au moins la moitié de leur peine pour pouvoir bénéficier d'une libération conditionnelle, ce que Pistorius a fait.

Oscar Pistorius était au sommet de sa renommée et l'un des athlètes les plus admirés au monde lorsqu'il a tué Mme Steenkamp. Il lui a tiré dessus à plusieurs reprises dans les toilettes de sa villa de Pretoria avant l'aube avec son pistolet 9 mm, pour lequel il détenait un permis.

L'audience de libération conditionnelle de vendredi était la deuxième de Pistorius en l'espace de huit mois. Il avait été jugé à tort inadmissible à une libération anticipée lors d'une première audience en mars. Cela était dû à une erreur commise par une cour d'appel sur la date officielle du début de la peine.

Pistorius a d'abord été condamné d'homicide coupable – une accusation comparable à un homicide involontaire – pour avoir tué Mme Steenkamp. Cette condamnation a été annulée et il a été reconnu coupable de meurtre après un appel des procureurs. Ils ont également fait appel d'une peine initiale de six ans pour meurtre, et Pistorius a été condamné à 13 ans et cinq mois de prison.

Pistorius a témoigné lors de son procès pour meurtre qu'il avait tué Mme Steenkamp par erreur, pensant qu'elle était une dangereuse intruse cachée dans sa salle de bain au milieu de la nuit lorsqu'il avait tiré quatre fois à travers la porte. Les procureurs ont plutôt suggéré que Mme Steenkamp, une mannequin de 29 ans et vedette de télé-réalité, s'était enfuie vers les toilettes lors d'une dispute tard dans la nuit et que Pistorius l'avait tuée par colère.

L'ex-athlète a finalement été reconnu coupable de meurtre sur la base d'un principe juridique connu sous le nom de dolus eventualis, ce qui signifie qu'il a agi avec une extrême imprudence et qu'il aurait dû savoir que quiconque se trouvait derrière la porte serait probablement tué. C'est comparable à un meurtre au troisième degré.

Le père de Mme Steenkamp, Barry Steenkamp, est décédé en septembre. Sa mère, June Steenkamp, ne s'est pas opposée à la libération conditionnelle de Pistorius.