Oussama Mellouli, le bébé nageur devenu grand
Amateurs lundi, 28 juil. 2003. 14:11 vendredi, 13 déc. 2024. 11:54
BARCELONE (AFP) - Médaillé de bronze sur le 400 m quatre nages, le Tunisien Oussama Mellouli est entré dans les annales comme le premier médaillé tunisien, arabe et même africain (Afrique du sud exceptée) de l'histoire de la natation: un exploit qui "récompense de longues années de travail".
"Lors du parcours de brasse, j'ai regardé (Thomas) Wilkens (USA, 4e) à ma droite. On était à la lutte pour la troisième place. Je me suis dit: +Je ne vais pas lâcher, je ne vais pas lâcher+", raconte à l'AFP Oussama Mellouli, 19 ans.
Et Oussama n'a pas lâché, résistant au retour de l'Américain lors du parcours libre pour toucher le mur avec un nouveau record africain, et surtout une médaille de bronze historique, derrière l'intouchable américain Michael Phelps et le Hongrois Laszlo Cseh. "Ma mère était dans les tribunes et elle était en larmes. C'est grâce à elle aussi que je suis ici. Elle stresse plus que moi !"
"Je suis très fier de cette médaille. C'est la première de la Tunisie, la première du monde arabe. C'est incroyable. C'est énorme, énorme. Pouvoir représenter la Tunisie comme cela, c'est extraordinaire. C'est la récompense de longues années de travail", affirme Oussama.
De longues années de travail commencées il y a 16 ans dans la banlieue nord de Tunis, à la Marsa. "J'ai commencé à nager vers l'âge de trois ans avec ma mère et mes grands frères. La natation chez moi, c'est héréditaire ou presque ! Et puis à l'école, il y avait un programme pour aller barboter dans l'eau avec la classe. Je suis un bébé-nageur", se souvient Oussama.
Ingénieur informatique
"Cela a commencé à devenir sérieux vers l'âge de 15 ans. Je commençais à faire de la compétition", explique Oussama qui se consacre plutôt au 1500 m nage libre. Mais, en quittant la Tunisie pour s'entraîner en France, à Font-Romeu, dans les Pyrénées, Oussama découvre son talent en 4 nages. "On a fait des essais et les temps étaient tout de suite bons. Alors, on a décidé de continuer sur cette voie".
En août 2002, Oussama a encore passé un palier supplémentaire en allant s'entraîner aux Etats-Unis, à l'Université de Californie du Sud (USC), où il suit des études d'ingénieur informatique.
"Je viens d'un petit pays de 9 millions d'habitants, raconte-t-il. Il y a quatre piscines dans notre pays. Le ministère fait des efforts mais ce n'est pas évident d'être en concurrence avec des gens qui ont des dizaines de piscines dans chacune de leurs villes". "
"Aux Etats-Unis, j'ai de bonnes conditions pour m'entraîner. Je remercie d'ailleurs mon entraîneur, Mark Schubert, qui est venu me voir", explique Oussama, parfaitement trilingue (arabe, français, anglais).
Il restera aux Etats-Unis au moins jusqu'aux jeux d'Athènes. "Franchement, mon objectif, c'est la finale olympique. Après, tout peut arriver. Pourquoi ne pas offrir une grosse surprise avec une première médaille olympique pour mon pays ?", lance-t-il.
Et battre Michael Phelps ? "Je ne sais pas. C'est le meilleur et ce qu'il fait est incroyable. Peut-être un jour, pourrais-je le battre".
"Lors du parcours de brasse, j'ai regardé (Thomas) Wilkens (USA, 4e) à ma droite. On était à la lutte pour la troisième place. Je me suis dit: +Je ne vais pas lâcher, je ne vais pas lâcher+", raconte à l'AFP Oussama Mellouli, 19 ans.
Et Oussama n'a pas lâché, résistant au retour de l'Américain lors du parcours libre pour toucher le mur avec un nouveau record africain, et surtout une médaille de bronze historique, derrière l'intouchable américain Michael Phelps et le Hongrois Laszlo Cseh. "Ma mère était dans les tribunes et elle était en larmes. C'est grâce à elle aussi que je suis ici. Elle stresse plus que moi !"
"Je suis très fier de cette médaille. C'est la première de la Tunisie, la première du monde arabe. C'est incroyable. C'est énorme, énorme. Pouvoir représenter la Tunisie comme cela, c'est extraordinaire. C'est la récompense de longues années de travail", affirme Oussama.
De longues années de travail commencées il y a 16 ans dans la banlieue nord de Tunis, à la Marsa. "J'ai commencé à nager vers l'âge de trois ans avec ma mère et mes grands frères. La natation chez moi, c'est héréditaire ou presque ! Et puis à l'école, il y avait un programme pour aller barboter dans l'eau avec la classe. Je suis un bébé-nageur", se souvient Oussama.
Ingénieur informatique
"Cela a commencé à devenir sérieux vers l'âge de 15 ans. Je commençais à faire de la compétition", explique Oussama qui se consacre plutôt au 1500 m nage libre. Mais, en quittant la Tunisie pour s'entraîner en France, à Font-Romeu, dans les Pyrénées, Oussama découvre son talent en 4 nages. "On a fait des essais et les temps étaient tout de suite bons. Alors, on a décidé de continuer sur cette voie".
En août 2002, Oussama a encore passé un palier supplémentaire en allant s'entraîner aux Etats-Unis, à l'Université de Californie du Sud (USC), où il suit des études d'ingénieur informatique.
"Je viens d'un petit pays de 9 millions d'habitants, raconte-t-il. Il y a quatre piscines dans notre pays. Le ministère fait des efforts mais ce n'est pas évident d'être en concurrence avec des gens qui ont des dizaines de piscines dans chacune de leurs villes". "
"Aux Etats-Unis, j'ai de bonnes conditions pour m'entraîner. Je remercie d'ailleurs mon entraîneur, Mark Schubert, qui est venu me voir", explique Oussama, parfaitement trilingue (arabe, français, anglais).
Il restera aux Etats-Unis au moins jusqu'aux jeux d'Athènes. "Franchement, mon objectif, c'est la finale olympique. Après, tout peut arriver. Pourquoi ne pas offrir une grosse surprise avec une première médaille olympique pour mon pays ?", lance-t-il.
Et battre Michael Phelps ? "Je ne sais pas. C'est le meilleur et ce qu'il fait est incroyable. Peut-être un jour, pourrais-je le battre".