Vendredi s'ouvriront, à Rome, les Championnats du monde de la FINA qui regroupent les athlètes de quatre disciplines : natation, nage synchronisée, plongeon et water-polo.

Le Québec y est fort bien représenté. La majorité des plongeurs, des nageuses synchronisées et des joueuses de water-polo proviennent de la belle province. Si les Québécois étaient représentés par trois nageurs aux derniers championnats du monde en 2007, l'effectif double en Italie. Audrey Lacroix, Victoria Poon et Geneviève Saumur participeront à leurs deuxièmes mondiaux auxquels s'ajoutent l'Olympien Mathieu Bois et les jeunes recrues Barbara Jardin et Gabrielle Soucisse. Le Centre d'excellence des sports aquatiques du Québec y est sûrement pour quelque chose. Créé en 2007, ce centre permet aux athlètes de s'entraîner côte à côte et de bénéficier de tous les services sous un même toit.

Évidemment, difficile de chiffrer le nombre de médailles que ces athlètes pourraient rapporter, mais ils voudront certainement faire mieux qu'en 2007 où ils n'avaient récolté que trois médailles, dont deux enlever par le plongeur Alexandre Despatie. Mais cette fois, Despatie ne sait trop où s'en tenir puisqu'il n'a participé qu'à une compétition internationale cette année.

Complètement guéri de tous les bobos qu'il a traînés cette la saison, le plongeur de 24 ans souhaite avant tout connaître une bonne journée lorsqu'il sera en compétition au 3 mètres. « Je ne me mets jamais d'objectif à atteindre », rappelle le médaillé d'argent des Jeux de Pékin. À l'épreuve du 3 m synchro, Despatie fera équipe avec Ruben Ross, de Regina. « C'est probablement le plongeur le plus talentueux avec lequel il m'ait été donné de plonger », a tenu à souligner Despatie qui avait remporté l'argent en synchronisé avec Arturo Miranda, aux derniers Championnats du monde. Ross et Despatie n'ont fait équipe qu'une fois en compétition, aux plus récents championnats canadiens, Rome représentera donc un bon test pour cette nouvelle paire.

Une paire qui n'a plus besoin de présentation et sans nul doute celle de Roseline Filion et Meaghan Benfeito. Plusieurs fois médaillées sur la scène internationale cette année, les filles seraient déçues de ne pas grimper sur le podium du 10 m synchro.

Les autres plongeurs québécois à Rome sont Jennifer Abel, Émilie Heymans et Melanie Rinaldi.

Une percée en synchro

2009 pourrait marquer la renaissance de la nage synchronisée canadienne. Tenu à l'écart des podiums depuis nombreuses années, le Canada, sous la gouverne des sœurs Denise et Julie Sauvé, pourrait mettre un terme à cette disette.

Sylvie Fréchette agit à titre de mentore de l'équipe canadienne et elle n'a pas été aussi emballée depuis plusieurs années. « Elles sont très bonnes », assure la Lavalloise qui croit particulièrement aux chances des duettistes de faire leur marque. Elle pense entre autres à Élise Marcotte et Tracy Little. « Ces filles-là ont des jambes d'enfer. Elles sont exceptionnelles et selon moi elles surpassent les Japonaises. » Marcotte et Little feront l'épreuve technique, tandis que Marie-Pier Boudreau-Gagnon et Chloé Isaac feront le libre et se partageront les épreuves solos. « On espère vraiment un podium, d'autant plus que les solos et les duos ne sont pas la force des Chinoises. En équipe, le Canada cherche à stabiliser sa quatrième place des Jeux de Pékin. »

Contrairement aux Jeux olympiques, il y a des médailles remises pour les programmes libres et techniques lors des Championnats du monde, doublant ainsi les chances du Canada.

Le retour des femmes ?

L'équipe féminine de water-polo se présente à Rome gonflée à bloc après sa deuxième place récoltée en Super Finale de la Ligue mondiale. Médaillée de bronze à Montréal en 2005, le Canada avait perdu une majorité de ses vétérans après cette compétition. La troupe de Pat Oaten semble enfin avoir retrouvé son aplomb même si elle ne s'est pas qualifiée pour les Jeux de Pékin. L'objectif est clair : un podium; et les athlètes y croient.

Du côté masculin, on vise une place parmi les huit premiers. « Ce serait la première fois que les hommes perceraient le top-8, signale le gérant de l'équipe, Neil Muir. Nous avons cependant une équipe très jeune alors que sept de nos joueurs ont moins de 21 ans. » Une de ces recrues est le Repentignois Nicolas Constantin-Bicari, âgé de seulement 17 ans. « On a eu de très bons échos du centre d'entraînement de Montréal à propos de lui et après ses performances aux championnats canadiens seniors, on a décidé de lui donner une chance. Il a très bien fait lors d'un camp d'entraînement en mai et il est avec nous depuis. »

Histoire de maillot

Les Championnats de Rome pourraient être, en natation, ceux des records technologiques, la FINA ayant autorisé l'utilisation de maillot en polyuréthane (néoprène) qui facilite la flottaison des athlètes. Pourra-t-on parler de vrais records ? Qui sait, mais si tous les nageurs sont équipés de la même façon, au moins, ils se battront à armes égales contrairement à ce qui s'est passé lors des sélections canadiennes.

Malgré qu'ils ne possédaient pas le fameux maillot, des nageurs québécois ont quand même réussi à se tailler une place au sein de l'équipe canadienne. Audrey Lacroix a mené les sélections sans jamais être inquiétée. La petite papillonneuse nagera assurément les 100 et 200 m papillon et le relais 4x100 m quatre nages. « Mes objectifs sont de me rapprocher de mon meilleur temps au 100 mètres et d'améliorer mon 200, ce qui devrait normalement me classer en finale », a indiqué l'athlète originaire de Pont-Rouge qui pourrait aussi nager le 50 mètres papillon.

En eau libre, le Sherbrookois Philippe Dubreuil participera à ses deuxièmes Championnats du monde alors qu'il aura deux épreuves à l'horaire, les 5 et 10 km. Pour sa première participation, le spécialiste des longues distances Simon Tobin, de Québec, prendra aussi le départ du 10 km en plus de nager le 25 km.

Les plongeurs ouvriront le bal des compétitions vendredi.

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