La sabreuse québécoise Olga Ovtchinnikova a été arrêtée dans les huitièmes de finale par la numéro un mondiale, l'invincible Américaine Mariel Zagunis, lors des Championnats du monde d'escrime de Paris samedi.

La Québécoise (47e au monde) a battu la Japonaise Seira Nakayama (42e au monde) 15-12 et la Roumaine Mihaela Bulica (125e au monde).

« Je dois dire que j'avais un beau parcours jusqu'en dans le tableau de 16, a indiqué Ovtchinnikova. Nous avons eu un camp d'entraînement avec les Japonaises un mois avant les Championnats du monde et les matchs étaient toujours serrés entre nous. Contre la Roumaine, je suis vraiment contente parce que j'ai pu revenir de l'arrière pour l'emporter.»

C'est, l'Américaine Mariel Zagunis, double championne olympique en titre, double championne mondiale en titre et éventuelle médaillée d'or qui a stoppé la Québécoise en ronde des 16 par la marque 15-9. « J'ai été vraiment agressive, a-t-elle lancé. Je ne me suis pas laissé intimider. J'ai travaillé fort, mais elle a tout simplement plus d'expérience que moi et c'est, ce qui a fait la différence dans la deuxième moitié du match où elle a creusé l'écart. »

La Montréalaise Sandra Sassine, 22e au monde, a de son côté conclu au 38e rang, de la compétition étant battue par la Sud-Coréenne Keum Hwa Kim (17e au monde) 15-6 au premier tour du tableau des 64.

Couturier défait Polossifakis

Vincent Couturier (25e au monde) a déjoué son partenaire d'entraînement Joseph Polossifakis (58e au monde) par le pointage de 15-12.

« J'ai commencé à faire de l'escrime le même jour que Jospeh, a lancé l'athlète de Verdun. Nous nous sommes toujours entraînés ensemble et nous nous connaissons tellement bien. Disons que ce n'est pas comme si j'affrontais n'importe qui d'autre. »

Courturier allait ensuite baisser pavillon devant le Russe Alexey Yakimenko (9e au monde) par la marque de 15-7. Le Québécois a donc pris le 30e rang.

« C'est sûr que c'est un gros morceau et je ne pense pas que j'étais suffisamment prêt. Je n'ai pas fait mon escrime et le match a été à sens unique. C'est un vieux de la vieille, le champion d'Europe cette année. Il devrait être encore mieux placé au classement mondial, mais il revient d'une blessure. »

Même s'il a obtenu son meilleur résultat en Championnats du monde, il n'est pas rassasié. « Je ne vise plus des top-32. C'est bien, mais je ne veux pas me satisfaire de cela. »

De son côté, le Montréalais, Polossifakis était évidemment déçu d'avoir perdu, mais aussi d'avoir affronté son bon ami d'entrée de jeu. « Ce n'est jamais un match que tu espères avoir, mais c'est la réalité de l'escrime, a mentionné celui qui a fini 35e. Je ne me sentais pas très bien mentalement. Je n'avais pas l'instinct du tueur, pas autant que si ça avait été un autre adversaire. Ç'a peut-être donné un petit plus à Vincent. »

Nicolas Mayer, 47e au monde, a pour sa part conclu au 47e échelon après avoir été éliminé 15-8 par l'Allemand Johannes Klebes, 64e au classement.

« Je ne suis pas du tout satisfait de ma journée, a mentionné le résidant de Mont-Royal. Je pense que je me suis mis trop de pression. Dernièrement, je tirais franchement mieux. J'avais aussi connu un très bon camp d'entraînement en Biélorussie, où j'avais gagné la simulation de compétition. »

Battu dans le tableau de 64, l'Ontarien Mark Peros a quant à lui terminé 60e.

Les sabreurs reprendront le boulot mardi pour la compétition par équipe.

Dimanche, les fleurettistes seront en action. Du côté des Québécois, Anthony Prymack fera face au Français Victor Sintes, tandis qu'Annie-Claude Therrien rencontrera la Hongroise Aida Mohamed.

Chez les Canadiens, la Britanno-Colombienne Monica Kwan-Peterson et l'Ontarienne Kelleigh Ryan seront également de la partie.